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jeudi, 28 mars 2024
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Journal parlé RED du jeudi 4 janvier 2024

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Les titres du journal

La pose de la première pierre de la construction de boutiques de la JAD de Ouahigouya est intervenue ce mercredi 03 janvier 2024. Le projet entrant dans le cadre des activités du mouvement sera bâti sur un site de plus 600 m2, dans le secteur 13 de la ville.

Contes du Maroc et du Burkina Faso. Regards croisés”, c’est le nouvel ouvrage écrit par des chercheurs marocains et burkinabè. Constituée de 54 contes, il a été dédicacé ce 29 décembre à Ouagadougou.

Présentation: Franck TAPSOBA

Message de la Fédération des Eglises et missions évangéliques (FEME) à l’occasion de la fête de Noël aux fidèles chrétiens.

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Ceci est le message de la Fédération des Eglises et missions évangéliques (FEME) à l’occasion de la fête de Noël aux fidèles chrétiens.

« Chers fidèles de nos Eglises, chers compatriotes du Burkina Faso,

Nous rendons grâce à l’Eternel Notre Dieu pour cette occasion qu’Il nous donne encore de célébrer la venue de Notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ sur la terre comme le Prince de la paix. A travers son Fils, Notre Dieu souverain nous donne toujours une espérance de paix !

Noël 2023 intervient dans un contexte toujours difficile marqué par la guerre contre le terrorisme qui endeuille notre nation depuis maintenant huit ans. Tant de vies fauchées, de citoyens blessés ou déplacés loin des terres qui les ont vu naitre entrainant ainsi une situation humanitaire sans précèdent !

Comment ne pas avoir une pensée pour les veuves, les orphelins ainsi qu’à toutes les personnes affectées qui vivent dans leur chair cette guerre imposée par les ennemis de la paix ? Nos instances auprès du Seigneur en faveur de notre cher pays ne sont pas vaines, la preuve il nous donne d’être résilients et permet à notre Patrie de rester débout en dépit des nombreux soubresauts.

La Fédération des Eglises et Missions Evangéliques du Burkina (FEME) prie pour que les armes se taisent à jamais, et que naisse un Burkina Faso paisible et prospère. Elle invite les frères et sœurs à persévérer dans l’intercession pour que le Prince de la paix baisse son regard favorable sur notre Nation.

La recherche de la paix tant souhaitée est une responsabilité collective et individuelle qui doit se traduire en parole et bien plus en actes. C’est pourquoi nous invitons tous nos concitoyens à y veiller scrupuleusement.

Nous exhortons les fidèles de nos Eglises et tous les compatriotes de l’intérieur comme de l’extérieur à célébrer les fêtes de fin d’année dans la sobriété, le calme, et dans la simplicité, en respectant des horaires raisonnables.

Que chacun de nous se comporte en vrai citoyen, étant loyal à Notre Seigneur, à la Patrie et solidaire au prochain en lui apportant le réconfort et la joie de vivre.

A la naissance de Jésus-Christ à Bethlehem, les Mages venus d’Orient sont allés L’adorer, et Lui offrir en cadeau, de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Aujourd’hui, Il nous invite à lui donner le meilleur cadeau : une place de choix dans notre cœur pour qu’Il y règne en Prince de la paix

Chers fidèles de nos Eglises, chers compatriotes

Au seuil de cette année 2024, notre faitière voudrait vous adresse ses vœux de santé, de paix et de prospérité. Nous saluons à sa juste valeur la bravoure de nos Forces de Défense et de Sécurité et de nos VDP qui paient de leur vie pour que nous recouvrions l’intégralité de notre territoire national.

Que l’Eternel des armées célestes, en cette nouvelle année, rende inefficaces les plans et les armes forgés contre nos forces combattantes et rencontre ceux qui ont fait le choix de verser le sang des innocents afin de changer leur funeste dessein.

La solidarité jusqu’là constatée en leur faveur ainsi qu’à l’endroit des personnes déplacées internes doit aller en se renforçant. Nous prions que l’Eternel donne la sagesse à nos autorités à quelque niveau que ce soit pour que toutes leurs décisions concourent à la paix et à la concorde, bref à la bonne gouvernance.

Enfin, nous nous engageons avec les autorités coutumières et religieuses pour que domine le dialogue interreligieux pour apaiser les conflits et cultiver la tolérance au sein de toutes les communautés dans leurs diversités.

Que l’Eternel fasse luire Sa face sur le Burkina Faso et qu’Il nous donne la paix !
Que Dieu bénisse notre cher pays le Burkina Faso !”

Ouagadougou, le 19 décembre 2023

Pour la Fédération des Eglises et Missions Evangéliques

Pasteur Henri YE Président
Commandeur de l’Ordre National

Burkina Faso : cérémonie d’ouverture du FOMECAF Ouaga 2023

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L’ouverture de la cérémonie du Forum des Médias Chrétiens d’Afrique Francophone (FOMECAF) s’est tenu ce lundi 30 octobre 2023 à Ouagadougou. Ce forum regroupe plusieurs pays d’Afrique francophone. L’objectif est d’outiller et responsabiliser les acteurs de médias chrétiens dans un rôle de prévention et d’apaisement des conflits sur le continent à travers des plan d’actions.

Prise en charge gratuite des cas de Pied Bot Congénital chez les enfants de 0 à 2 ans

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Avec l’accord du Ministère de la Santé, et dans le cadre de son partenariat avec l’ONG HOPE WALKS, l’HÔPITAL SCHIPHRA a l’honneur d’informer la population du Burkina Faso de la disponibilité de la prise en charge des cas de pied bot congénital chez les enfants de 0 à 2 ans. Cette prise en charge est gratuite.

Le pied bot congénital est une malformation présente dès la naissance, dans laquelle le pied est tourné en dedans et les orteils sont pointés vers le bas. Il peut concerner un ou deux pieds, et survient dans 1 cas sur 973 naissances.
Le traitement du pied bot congénital se fait selon la technique de Ponseti qui consiste en deux étapes :

-  La phase de correction avec l’utilisation de plâtres hebdomadaires en 4 à 6 semaines, suivie d’une ténotomie.
-  Et la phase de maintien avec le port de chaussures spéciales appelées attelles pour maintenir la correction et éviter la récidive du pied bot.

Depuis 2017, plus de 1000 enfants ont bénéficié de ce traitement avec succès.
Une équipe de L’HÔPITAL SCHIPHRA est à votre disposition chaque mercredi matin à 7h30 au sein de la clinique Pied Bot pour les soins de vos enfants nés avec le pied bot congénital. Voir également la liste des autres 7 Centres partenaires à la page suivante.

Aidez-nous à dépister et soigner ces enfants et à changer positivement leur vie.
RENSEIGNEMENTS PAR TELEPHONE ET WATHSAPP AUX HEURES OUVRABLES AU 52.00.27.99 ET 75.49.03.01

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Nos Cliniques Pied Bot

 Ouaga = Hopital Schiphra = Mercredi
Manager de Programme 52 00 27 99
Coordonnatrice du Counseling 75 49 03 01
Conseillers Pied Bot 79 48 37 67 et 64727845

 Bobo = CHU Souro Sanou = Mercredi
Tel Conseiller Pied Bot 70 42 09 95

 Kaya = CMC Morija Kaya = Jeudi
Tel Conseiller Pied Bot 72 44 28 19

 Tenkodogo = CHR Tenkodogo, = Mercredi
Tel Conseiller Pied Bot 70 36 11 96

 Fada = Centre Espoir de Fada = Mardi
Tel Conseiller Pied Bot 71 59 79 52

 Leo = Clinique Dr SEDOGO Leo = Jeudi
Tel Conseiller Pied Bot 75 55 60 70

 Ouahigouya = CMC Persis = Jeudi
Tel Conseiller Pied Bot 01 99 92 29

La Directrice de l’HÔPITAL SCHIPHRA

Marie Claire Traoré


Entretien avec le groupe musical Vox Unita

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Le Chœur VOX UNITA est un groupe de chantres et musiciens chrétiens créer en 2012 et ayant pour ambition d’être le porte flambeau de la musique chrétienne au Burkina et dans la sous-région. Cette année, le Chœur VOX UNITA a mis sur le marché discographique son deuxième album de 16 titres, baptisé RECONNAISSANCE. La particularité de ce groupe réside dans le style de ses œuvres musicales qui allient gospel et musique urbaine.

Découvrons plus le groupe dans cet entretien réalisé par Franck Dorian TAPSOBA

Burkina/Santé : « Il faut consulter aussitôt quand on constate qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans notre vue », Pr Ahgbatouhabeba Zabsonré/Ahnoux, ophtalmologue

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Les maladies oculaires sont plus nombreuses qu’on ne l’imagine. Si certaines peuvent être soignées par la prise de médicaments ou par le port de verres correcteurs, d’autres par contre nécessitent une prise en charge chirurgicale. Dans cette interview qu’elle nous a accordée, Pr Ahgbatouhabeba Zabsonré/Ahnoux professeure titulaire d’ophtalmologie à l’université Joseph Ki-Zerbo, cheffe de service Ophtalmologie au CHU Yalgadogo Ouédraogo, présidente de la Société burkinabè d’ophtalmologie nous parle de la chirurgie oculaire au Burkina Faso et donne des conseils pour préserver la santé des yeux. Lisez plutôt !

Quelles sont les maladies des yeux les plus fréquentes au Burkina ?

Les maladies les plus fréquentes, en général, nous avons les conjonctivites qui ne sont pas graves, les amétropies ou vices de réfraction, c’est-à-dire ceux qui ont besoin de porter des verres correcteurs. C’est ce qui est vraiment fréquent, mais ce n’est pas ce qui est le plus grave.

Quelles sont donc les maladies des yeux les plus graves ?

Les maladies les plus graves, ce sont celles qui entraînent une cécité. Nous avons la cataracte qui entraîne une cécité. Mais l’avantage de la cataracte, c’est que si on l’opère, on retrouve la vue, on parle alors de cécité curable. Et nous avons le glaucome qui entraîne aussi une cécité, mais là, la cécité n’est pas curable. Donc quand on est aveugle à cause du glaucome, c’est pour toujours, il n’y a plus rien à faire. Il faut donc prévenir cette cécité liée au glaucome. Ce sont les plus grandes pathologies, mais il y a beaucoup d’autres pathologies que nous rencontrons.

Il y a les atteintes des annexes : il y a la conjonctive qui entraîne la conjonctivite, il y a des anomalies des paupières comme les entropions, les ectropions, il y a des anomalies de la cornée, les anomalies de l’iris. Chaque structure de l’œil comprend une anomalie. Entre la cornée et l’iris, il y a un espace qui est la chambre intérieure. Dans cette chambre intérieure, il y a un liquide qu’on appelle humeur aqueuse. Lors de traumatisme, on peut avoir une hémorragie à l’intérieur, on peut avoir du sang mélangé à l’humeur aqueuse, on peut avoir aussi du pus.

Derrière l’iris, il y a le cristallin. Quand le cristallin s’opacifie, on a une cataracte qui est curable. Quand une des structures transparentes de l’œil perd sa transparence, on ne voit pas, que ce soit la cornée, le cristallin, le vitré.
La rétine peut être atteinte.

Par exemple dans notre contexte, en cas de drépanocytose, on peut avoir la rétinopathie drépanocytaire qui atteint les vaisseaux qui sont sur la rétine, qui vont se multiplier en périphérie. Et comme ce sont de nouveaux vaisseaux, ils peuvent éclater et causer des hémorragies. On peut avoir un décollement de rétine. Normalement tout drépanocytaire doit annuellement faire un examen du fond d’œil pour voir s’il n’y a pas d’apparition de ces néo vaisseaux.

Si on voit qu’il y en a, il faut faire du laser pour prévenir l’hémorragie et le décollement de rétine. Le décollement de rétine, ça ne s’opère pas ici, on est obligé d’évacuer et même avec tout ça, la finalité, c’est la cécité. Derrière la rétine, il y a ce qu’on appelle la choroïde qui peut être atteinte aussi. Hormis le glaucome, on peut aussi avoir d’autres atteintes au niveau du nerf comme des tumeurs, ainsi que des pathologies liées à une carence en vitamine D.

Ce qui est aussi fréquent, ce sont les traumatismes. Les enfants se blessent souvent et bêtement avec tout. Le plus souvent, ça touche la cornée, ça peut toucher aussi la sclère ou traverser la sclère et toucher la rétine. Et selon l’endroit touché par la blessure, la personne peut perdre la vue. Si c’est une petite plaie qui ne touche pas le centre de l’œil, il y a un espoir de bien voir. Mais si la plaie passe à travers la pupille, il va y avoir une cicatrice, même si on suture, il y aura un problème de vision qui va se poser.

Il y a aussi dans notre contexte et partout dans le monde, le diabète. Le diabète entraîne une rétinopathie diabétique. Là aussi, il va y avoir de nouveaux vaisseaux qui vont être créés comme au niveau de la drépanocytose avec pour conséquence, l’hémorragie du vitrée, décollement de rétine et tout cela va aboutir à la cécité.

Il y a également l’hypertension artérielle. Quand on a l’hypertension artérielle, on peut avoir des atteintes au niveau de la rétine. Il faut savoir que la rétine est le miroir du cerveau. Il y a d’autres pathologies qui peuvent jouer sur les yeux. Il y a les infections, les tumeurs comme le rétinoblastome qui touche les enfants. Quand on voit un enfant avec une blancheur dans l’œil, il faut consulter.
Je n’ai pas cité toutes les maladies, il y en a certainement qui m’ont échappé.

Peut-on avoir une idée de la prévalence des maladies des yeux au Burkina Faso ?

En ce qui concerne la prévalence, il faut savoir que le glaucome, c’est aux alentours de 4%. La cataracte, c’est celle qui entraîne le plus de cécité, même si ce sont des cécités curables.

Sur la question de la chirurgie oculaire, quelles sont les différentes opérations des yeux qui sont les plus pratiquées au Burkina ?

Il y a d’abord les plaies, les traumatismes qui sont à opérés. Il y a aussi la cataracte qui est opérée ici. Le glaucome est opérable aussi. Le but du traitement du glaucome, c’est de diminuer la tension de l’œil soit par les médicaments, soit par la chirurgie, soit par le laser. On opère aussi les plaies des paupières, le trichiasis dû au trachome. La conjonctive peut monter sur la cornée, là aussi on opère. On opère aussi lorsqu’il y a du sang dans la chambre intérieure.

Ce qui ne s’opère pas ici, c’est le décollement de la rétine. Si la rétine est décollée, on évacue à l’extérieur, quand on reçoit tôt le patient. Mais quand on s’y prend tard, ça ne sert à rien, parce qu’opérer n’importe où, c’est déjà trop tard. C’est comme le glaucome, quand on s’y prend tard, on ne peut rien faire.

Quelle anesthésie pour une chirurgie oculaire ?

De plus en plus on opte pour les anesthésies locales, loco-régionales. Mais quelques fois si on ne peut pas faire autrement ou s’il s’agit d’un enfant, on est bien obligé de faire une anesthésie générale ou si le patient bouge trop. Mais sinon que ce soit la cataracte, le glaucome, c’est une anesthésie locale.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans la prise en charge des patients ?

Ici à Yalgado par exemple, c’était surtout le matériel. Mais on vient d’être doté de matériels par Light For The World et Lions Club que nous remercions. On en a toujours besoin. Pour opérer la cataracte, normalement c’est la technique nommée phacoémulsification qui est utilisée depuis les années 1950, mais ici nous ne sommes pas encore à ce stade.

On est toujours dans des techniques liées à notre contexte mais qui donnent de bons résultats. Mais ce n’est pas ce qui est fait mondialement. En Inde où on opère beaucoup de cataractes, il y a les deux techniques, celle que nous utilisons, la phacoalternative et la phacoémulsification. La phacoalternative donne de bons résultats mais pas comme la phacoémulsification.

Nous sommes en train de voir comment faire pour avoir un phacoémulsificateur pour opérer comme les autres.
Nous avons aussi un manque de personnel. Dans ce service nous ne sommes que trois.

Justement, vous êtes la présidente de la société d’ophtalmologie, combien d’ophtalmologues compte le Burkina ?

Nous avons environ maintenant 70. Je suis coordonnatrice du DES (Diplôme d’études spécialisées) en ophtalmologie et donc on s’occupe de former les futurs ophtalmologues. Depuis l’ouverture de ce DES jusqu’à maintenant, nous avons 24 ophtalmos qu’on a formés depuis 2014-2015. Parmi ces 24, il y a à peu près la moitié qui sont étrangers. On n’a pu former que ceux que l’Etat nous donne en termes de bourses. Avant on a commencé par cinq, six, maintenant, nous en avons toutes promotions confondues 57. Là-dedans aussi, il y a des étrangers.

Tous les ophtalmologues sont-ils habilités à pratiquer la chirurgie ?

Ils sont censés avoir appris à opérer. Mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Donc il faut opérer souvent.

Des conseils pour préserver la santé de nos yeux ?

Avant les conseils, je voudrais tirer la sonnette d’alarme parce que comme je vous l’ai dit, je suis la coordinatrice du DES. Le DES a besoin d’enseignants. Nous sommes quatre enseignants à Ouaga, un à Ouahigouya et deux à Bobo-Dioulasso. On s’en tire pour le moment.

Mais d’ici deux ans, il n’y en aura plus qu’un seul à Bobo-Dioulasso, deux à Ouaga et un à Ouahigouya. C’est vraiment limite et on risque de fermer le DES. Et si on ferme le DES, ceux qui voudront se spécialiser en ophtalmo devront aller à l’extérieur. Je tire la sonnette d’alarme, parce que cela fait sept ans qu’on n’a pas eu de recrutement de nouveaux enseignants.

Maintenant venons-en aux conseils d’usage. Déjà quand on a une pathologie oculaire, les yeux rouges et tout, il vaut mieux consulter. Et si on a dans la famille, une personne qui a le glaucome, il faut aussi consulter et de façon annuelle pour que si le glaucome commence, on puisse le prendre en charge tout de suite. Si ce n’est pas bien pris en charge, c’est la cécité. Pour prévenir le glaucome, il paraît que les légumes verts pourraient empêcher d’avoir cela, comme l’activité physique aussi.

Quand on ne voit pas, on doit consulter et ne pas attendre. Si on voit des étoiles, des flashs lumineux, quelque chose qui ne va pas, il faut consulter, il ne faut pas dire que ça va aller. Il faut consulter parce que ça peut être un début de décollement de rétine. Si on s’y prend tôt, on sauve l’œil. J’ai vu des personnes qui ont attendu avant de venir et c’était tard.

A partir d’un certain âge quand on ne voit pas bien de près, il faut consulter. On ne le fait pas uniquement pour les lunettes, il faut une consultation générale.
S’il y a une anomalie quelconque, il faut consulter et suivre le traitement. Avant de venir vous voir, j’ai laissé un patient qui était sous traitement contre le glaucome, il a arrêté de lui-même. Quand il ne voit plus, il vient. Là c’est un peu tard. Le glaucome, c’est le voleur silencieux.

C’est une anomalie de la périphérie. C’est en périphérie qu’on ne voit pas d’abord. Mais ça on ne peut pas sentir. Le champ de vision diminue jusqu’à venir au centre. C’est là qu’on commence à ne pas bien voir. En ce moment, c’est déjà tard. Quand on détecte un glaucome chez un patient et qu’il voit bien, il se demande pourquoi on veut le mettre sous traitement qui coûte cher. Mais c’est pour préserver l’œil.

Quand on vous a détecté un glaucome, même si vous voyez et il vaut mieux que ce soit quand vous voyez, il faut suivre le traitement et venir en consultation parce que le traitement peut ne plus être efficace et il faut le réajuster. J’insiste sur le glaucome, parce que lorsqu’on est aveugle du glaucome, c’est fini.

Burkina/Santé : « A part le côté gênant pour soi et l’entourage, les pets de mauvaises odeurs ne présentent pas de risque pour la personne », selon le médecin hépato gastroentérologue Abel Sawadogo

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Ils semblent être un sujet tabou et les gens en parlent moins en public, les pets (flatulences), communément appelés les « lâchés » sont naturels et normaux. Il faut savoir qu’il n’y a pas de mal à les faire et cela y va d’ailleurs avec votre bien-être et votre santé. Le docteur Abel Sawadogo, médecin hépato gastroentérologue au CHU Yalgado Ouédraogo en parle dans cette interview accordée à Lefaso.net.

Lefaso.net : Qu’est-ce qu’un pet

Docteur Abel Sawadogo (AS) : Un pet ou flatulence est l’évacuation de gaz intestinal par l’anus. C’est une manifestation normale de notre organisme.

Lefaso.net : Pourquoi, y a-t-il des pets qui sentent très mauvais et d’autres pas ?

DR AS : Après le repas, les aliments sont digérés par les bactéries de notre organisme. Cette digestion génère la production de gaz (méthane, sulfure d’hydrogène, dioxyde carbone…) qui s’accumule dans le gros intestin et crée une pression au niveau du rectum. Quand la pression est forte les gaz s’échappent sous la forme de pet. Selon la nature du gaz émis par les bactéries lors de la digestion mais aussi selon la nature de l’aliment digéré les pets seront inodores ou d’une odeur désagréable.

Les pets composés de méthane, d’hydrogène ou de dioxyde de carbone sont inodores. Par contre les pets composés de gaz de type sulfure d’hydrogène ont une odeur nauséabonde. Les gaz à type de scatol auront une odeur qui se rapprochera de celle des selles.

Lefaso.net : Des pets de mauvaises odeurs sont-ils sans risque ?

Dr AS : Les pets de mauvaises odeurs comme on vient de le dire sont dus à la composition en gaz. Donc à part le côté gênant pour soi et l’entourage, ils ne présentent pas de risque pour la personne
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Lefaso.net : Y a-t-il des repas qui favorisent les pets ?

Dr AS : Oui il y a des repas qui favorisent les pets. C’est notamment les aliments riches en sucres comme les céréales, le pain, les produits laitiers, les boissons et les aliments qui contiennent des sucres et édulcorants artificiels, les légumes comme les haricots, les fèves, les pois, les lentilles, les choux, les oignons …

Lefasoo.net : Y a-t-il des conséquences à se réserver de lâcher un pet quand on en a envie ?

Les conséquences à retenir son pet sont surtout les douleurs que cela peut causer du fait de la pression excessive liée à la rétention excessive. Sinon il n’y a pas de réel danger à retenir ses pets.

Lefaso.net : Peut-on éviter de mauvaises odeurs ?

Pour éviter les pets de mauvaises odeurs, c’est surtout éviter les aliments riches en soufre, c’est-à-dire, viandes, fruits de mer, ail, oignon, choux, jaune d’œuf et autres.

Lefaso.net : Est-ce que les pets sont annonciateurs de maladie ?

Dr AS : Habituellement non. Mais certaines pathologies peuvent être à l’origine de flatulence comme l’intolérance au lactose, la maladie cœliaque qui est une inaptitude à digérer le gluten, des infections digestives par des bactéries ou des parasites.

Lefaso.net : Quelle est la fréquence normale de pets par jour ?

Dr AS : On peut en faire 15 à 20 fois sans que ce ne soit pathologique. C’est-à-dire, en gros 0,5 litres de gaz par jour et cela dépend de plusieurs facteurs comme l’alimentation, la quantité d’air ingéré et l’activité des bactéries présentes dans l’intestin.

Hypertension artérielle : Soigner son alimentation pour éviter les complications

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L’hypertension artérielle correspond à une pression trop élevée dans les vaisseaux sanguins. Si sa survenue n’a pas une seule cause, on peut néanmoins retenir qu’une alimentation riche en sel et pauvre en fruits, une consommation importante d’alcool et de tabac, le surpoids ou encore une activité physique irrégulière, constituent des facteurs de risques. Pour les personnes qui en souffrent, il est important d’adopter un régime alimentaire et un mode de vie sains, pour éviter les complications.

Une alimentation saine, avec un faible apport en sel et aliments riches en sodium, permet au patient hypertendu de réduire sa pression artérielle. L’organisation mondiale de la santé recommande de limiter sa consommation journalière de sel à 5 grammes, soit un peu moins d’une cuillérée à café. Les hypertendus devraient donc contrôler leur apport journalier en sel, et éviter de rajouter du sel de table dans les aliments après leur préparation. Les patients devraient également être regardants, sur les aliments riches en sels cachés tels que les boites de conserves, les aliments ultra transformés, les charcuteries, le fromage, la mayonnaise, le ketchup, la moutarde, les bouillons industriels, etc.

la banane, un fruit riche en potassium dont la consommation est bénéfique pour les hypertendus

Yamine Zerbo, diététicienne, affirme que le café, le thé, les boissons énergisantes ainsi que les boissons gazeuses, augmentent la fréquence cardiaque et par conséquent élèvent la pression artérielle. C’est pourquoi, elle conseille aux personnes souffrant d’hypertension, de réduire considérablement la consommation de ces produits. Il en est de même pour l’alcool, avec lequel il ne faut pas excéder deux verres par jour.

Une alimentation sans sel peut sembler fade. C’est pourquoi la diététicienne propose de rehausser le goût des plats avec des épices tels le cumin, le curry, le gingembre, le persil, l’ail, l’anis, le poivre, etc. Le soumbala, le poisson sec, les crevettes, peuvent aussi selon Yasmine Zerbo, donner bon goût aux plats des hypertendus. En ce qui concerne la consommation de viande, les hypertendus devraient privilégier la viande maigre une ou deux fois par semaine. La viande maigre (poulet, pintade, dinde, lapin, etc.) contient moins de calories et de graisses saturées.

Yasmine Zerbo, diététicienne

Yasmine Zerbo recommande aussi aux hypertendus, de privilégier les aliments riches en potassium, en magnésium et en calcium. Le potassium se retrouve dans la banane, les raisins secs, les abricots, les lentilles. Le magnésium lui se trouve dans la plupart des fruits et légumes, le chocolat noir, les légumineuses (le haricot, le poids de terre, les lentilles, etc). Le calcium quant à lui, se retrouve dans le lait, les feuilles vertes telles les épinards, l’oseille, ainsi que le poisson.

Il est recommandé aux hypertendus de réduire la consommation de l’alcool

En plus de soigner leur alimentation, la diététicienne recommande aux hypertendus d’éviter la sédentarité en pratiquant une activité physique régulière, car cela permet de réduire la pression artérielle.

Fondation Orange Burkina Faso : Dix enfants recevront des soins liés aux problèmes cardiovasculaires

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Il n’y a rien de plus important que la santé, foi de la Fondation Orange Burkina Faso. Le samedi 12 août 2023, s’est tenue dans les locaux de Orange Digital Center, la cérémonie de lancement de la campagne 2023 de chirurgie cardio-pédiatrique. Pour cette année, c’est un budget de 30 millions de francs CFA qui a été alloué pour neuf opérations à cœur ouvert et une opération à cœur fermé, au profit de dix enfants dont l’âge est compris entre zéro et quinze ans.

Depuis 2017, la Fondation Orange Burkina Faso s’emploie à soutenir tout projet visant la valorisation des efforts de développement humain, en particulier dans les domaines de l’éducation, la culture et la santé. Pour le dernier domaine cité, l’institution a décidé, cette année, de se pencher sur le cas des maladies cardiovasculaires dont souffrent les enfants, question de redonner espoir à une partie de de cette frange de la population qui est l’avenir du pays.

« La Fondation Orange Burkina Faso fait du pur mécénat. Que ce soit dans le domaine de l’éducation, de la culture ou de la santé. Cette année, pour la chirurgie cardio-pédiatrique, environ 600 enfants souffrant de pathologies cardiaques ont été enregistrés. La Fondation Orange prendra en charge dix enfants avec un budget de 30 millions F CFA. A travers cette campagne, la Fondation Orange souhaite redonner de l’espoir aux enfants malades ainsi qu’à leurs familles. Nous voulons leur donner cette chance de vivre et d’être heureux comme tous les autres enfants afin de contribuer au développement du pays », a laissé entendre le secrétaire exécutif de la Fondation Orange, Ibrahim Hema.

« A travers cette activité, on donne encore du sens à notre slogan qui est de donner une égale chance à tout le monde », Ibrahim Héma, secrétaire exécutif de la Fondation Orange.

Selon Dr Adama Sawadogo, chirurgien cardio-vasculaire au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tengandogo, la Fondation Orange fait bien de s’intéresser à cette pathologie, car elle constitue un véritable problème de santé publique. En effet, chaque année, environ 7 000 enfants souffrent de troubles ou de malformations cardiaques dès la naissance. Plusieurs contractent leur mal à cause de l’environnement dans lequel ils vivent ainsi que de certaines infections. De ses dires, pour cette première campagne, la Fondation Orange peut compter sur l’expertise locale car, depuis 2022, les chirurgiens burkinabè procèdent aux opérations sans assistance étrangère. Une performance qui est à saluer car permettant désormais à plusieurs patients de pouvoir bénéficier de soins adéquats et de recouvrer la santé. « Actuellement au CHU de Tengandogo, même si les coûts restent non-accessibles à la moyenne des familles burkinabè, ils sont sensiblement moindres par rapport à ceux des évacuations. Avec environ 3 500 000 F CFA, on peut opérer un cœur en toute autonomie », a confié Dr Adama Sawadogo.

« Les maladies cardiovasculaires peuvent être dues à certaines infections : le tabagisme pendant la grossesse, le diabète, les angines mal soignées, les mariages consanguins, etc. », Dr Adama Sawadogo, chirurgien cardio-vasculaire.

Au Burkina Faso, 12% de la mortalité est lié à un problème de cœur. Selon le ministère de la Santé, les maladies cardiovasculaires constituent la troisième raison d’évacuation sanitaire. En outre, le premier budget alloué aux soins chaque année est lié aux problèmes de cœur.

La Fondation Orange Burkina Faso, à travers cette campagne, souhaite donner une égalité de chances à tous les enfants, quel que soit leur milieu social car ils ont tous droit à la santé et à la vie, afin de participer au développement du pays.

Homologation du vaccin antipaludique R21/Matrix-M : « Nous avons grand espoir d’aller vers l’élimination du paludisme »,Dr Sidzabda Kompaoré

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La lutte contre le paludisme en Afrique et au Burkina Faso connait une évolution positive dans la recherche. Après le Ghana et le Nigéria, le Burkina Faso, via l’agence nationale de régulation pharmaceutique a autorisé l’utilisation du vaccin antipaludique R21/Matrix-M. Dans les lignes qui suivent, le secrétaire permanent pour l’élimination du paludisme, Dr Sidzabda Christian Bernard Kompaoré nous fait le point de la lutte contre la maladie au Burkina Faso et nous situe sur l’importance du vaccin dans l’élimination du paludisme.

Sidwaya(S) : Selon le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, le paludisme a causé la mort de plus de 4 000 personnes au Burkina Faso en 2022. Quel est votre commentaire sur ce sombre bilan ?

Sidzabda Kompaoré (S.K.) : Ce bilan est effectivement déplorable. Il l’est d’autant plus qu’il s’agit d’une maladie pour laquelle nous avons des possibilités de prévention et de traitement. S : Parmi ces personnes décédées, quelle est la proportion des enfants de moins de 5 ans? S.K. : Les enfants de moins de 5 ans représentent pratiquement les trois quarts. Nous avons enregistré environ 3 000 décès pour la même période.

S : Qu’est-ce qui fait que cette tranche d’âge est beaucoup frappée par la mort?

S.K. : Les enfants de moins de 5 ans sont, en plus des femmes enceintes, les populations les plus vulnérables au paludisme. Voilà pourquoi, on se retrouve effectivement avec des taux élevés et c’est justement cette frange de la population qui paie le plus lourd tribut face à cette maladie. Car ils ont une immunité non mature pour les enfants et en baisse pour les femmes enceintes, face au paludisme. C’est pour cette raison que l’accent est mis sur leur protection.

S : Depuis quelques années des chercheurs burkinabè et leurs partenaires sont en train de mettre sur pied un vaccin(R21) avec déjà un taux d’efficacité de 77%. Comment appréciez-vous cette trouvaille et ce progrès dans la lutte contre la maladie ?

S.K. : Les chercheurs du Burkina Faso travaillent effectivement depuis un certain nombre d’années sur les solutions possibles contre cette maladie. Et c’est d’ailleurs du fruit de cette recherche que le programme se nourrit. La découverte de ce vaccin par une équipe de chercheurs de plusieurs pays dont les nôtres, vient nous conforter dans nos convictions d’une élimination future du paludisme. Je voudrais aussi rappeler qu’en plus du vaccin R21, il y a aussi le RTS’S pour lequel nos chercheurs ont aussi contribué. La science évoluant, nous avons espoir que des remèdes de plus en plus efficaces verront encore le jour.

S : Le lundi 24 juillet dernier l’agence nationale de régulation pharmaceutique a autorisé l’utilisation de ce vaccin chez les enfants de 5 à 36 mois, le groupe d’âge le plus à risque. Comment aviez-vous apprécié cette annonce ?

S.K. : L’agence nationale de régulation pharmaceutique est l’instance qui autorise toute entrée, toute possibilité d’utilisation de produits pharmaceutiques dans notre pays. Voir cette agence donner une autorisation pour ce vaccin est vraiment une très bonne chose, d’autant plus que nous nous inscrivons véritablement dans la démarche vers l’élimination du paludisme. Nous étions déjà ravis d’avoir le vaccin RTS’S que nous aurons à disposition. Et, cette homologation du R21 vient donc ajouter à l’arsenal préventif un nouveau vaccin contre le paludisme.

S : Etait-ce nécessaire pour l’agence d’homologuer ce vaccin ?

S.K. : Tout à fait. Je le disais tantôt, on ne saurait utiliser un médicament, un vaccin dans notre pays qui ne passe pas par l’homologation de cette agence. C’est vraiment cette agence qui nous guide sur les produits qui peuvent être utilisés sur l’humain dans notre pays.

S : Parlant de l’homologation des médicaments sur le paludisme, il y a beaucoup de médicaments contrefaits, d’origine douteuse, qui se vendent aux abords des rues. Quel commentaire faites-vous de cette pratique non recommandée ?

S.K. : C’est vraiment la belle opportunité que vous nous offrez pour qu’on puisse encore rappeler à la population que le bon médicament se trouve en pharmacie. Il est important que lorsqu’on est malade le meilleur recours est la formation sanitaire. Dans nos formations sanitaires, nous avons des médicaments très efficaces qui ont été homologués par l’agence et qui permettent de traiter efficacement le paludisme, gratuitement pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, et à peu de frais pour le reste de la population car ce sont des médicaments subventionnés. Avoir recours à ces médicaments de rue est donc assimilable à un suicide.

S : Avant le Burkina, le Ghana et le Nigeria ont autorisé l’utilisation du R21. Pour vous, qu’est-ce que ce vaccin va changer dans la lutte contre cette maladie ?

S.K. : Pour une maladie parasitaire comme le paludisme, il est important d’avoir plusieurs flèches à son arc. Donc, le vaccin R21 avec le RTS,S changent toute la donne. Auparavant, nous avions des stratégies, mais pas la stratégie vaccinale dans la lutte contre le paludisme. Avec le RTS,S que nous allons commencer en 2024, nous entrons vraiment de plain-pied, dans cette stratégie qui va se renforcer davantage, non seulement avec l’arrivée du R21 mais aussi avec tous les autres candidats vaccins qui feront preuve de leur efficacité.

S : L’Afrique en général et le Burkina Faso en particulier est beaucoup marqué par la réticence à la vaccination. Quel sera l’engagement du Burkina pour amener les populations à adhérer au vaccin ?

S.K.: La contribution du Secrétariat permanent pour l’élimination du paludisme est vraiment à tous les niveaux. Nous travaillons en toute intelligence avec la direction générale de la santé et de l’hygiène publique, notamment avec la direction de la prévention par la vaccination, pour faire de telle sorte que tout cela puisse bien sûr s’articuler de façon intelligente, afin que nos populations soient réceptives. Nous sommes donc actuellement en train d’élaborer un plan de communication qui va nous permettre d’avoir une meilleure approche participative à l’endroit de la population et les amener à mieux adhérer à l’intervention. Et cela nous donnera véritablement de meilleurs résultats dans la lutte vers l’élimination du paludisme.

S : Selon le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, les premières doses du RTS,S seront injectées dès début 2024 aux enfants. Pensez-vous que la population va adhérer à cette nouvelle stratégie de lutte contre le paludisme ?

S.K. : Oui. Nous n’avons pas le moindre doute que la population adhère à ce vaccin et cette adhésion passera nécessairement aussi par l’intensification de la sensibilisation et nous comptons énormément sur les médias afin qu’ils prennent l’entièreté de leur part dans cette sensibilisation. Cela permettra certainement à nos populations de comprendre et d’adhérer davantage à cette vaccination, qui, je le répète, viendra véritablement donner un coup de fouet à la marche vers l’élimination.

S : L’année dernière, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a distribué, à travers le Secrétariat permanent pour l’élimination du paludisme, des millions de moustiquaires à la population. Malheureusement, ces moustiquaires se retrouvent un peu dans les sites de jardinage….L’usage est un peu détourné pour d’autres choses. Qu’est-ce que vous en pensez?

S.K. : C’est vrai qu’au début, lorsqu’on distribuait les Moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action(MILDA), nous avions donc le taux d’utilisation qui était assez faible. Mais grâce justement à la sensibilisation, à l’amélioration de la communication de proximité, on se rend compte que ce taux s’améliore au fur et à mesure. Nous nous sommes également penchés sur la question de l’utilisation détournée des MILDA. Heureusement, dans la majorité des cas, les moustiquaires qui sont utilisées pour le jardinage ou tout autre détournement de l’usage initial sont des moustiquaires déjà usagées. Lorsqu’on remet les moustiquaires imprégnées, on ne retire pas pour autant les anciennes moustiquaires. Il faut noter également que nous sommes à notre 5e campagne nationale de distribution universelle de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA), il va s’en dire qu’il y a une importante quantité de moustiquaires usagées dans les communautés. Et justement, nous voulons donc saisir cette opportunité pour lancer un appel à la population pour l’utilisation. Ce qui nous revient surtout, c’est que certaines personnes prennent la moustiquaire et la gardent jalousement comme s’il s’agissait d’un bien familial. Donc, il est important que les gens comprennent que dormir sous une moustiquaire protège contre le paludisme et contre toute autre maladie qui pourrait être transmise par un vecteur. Cela nous permet aussi d’avoir une nuit paisible. Dormons sous des moustiquaires imprégnées et cela améliorera vraiment la qualité de notre sommeil !

Dormir sous la MILDA permet de lutter contre le paludisme.

S : 4 000 morts en 2022 dus au paludisme. Quel conseil ou quel appel avez-vous à lancer à la population pour réduire cette mortalité très élevée ?

S.K. : C’est vraiment énorme et déplorable. L’appel que nous lançons à l’endroit de la population, c’est de leur demander une fois de plus, d’accepter et de s’approprier les différentes interventions qui sont mises en œuvre par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique dans sa dynamique vers l’élimination du paludisme. La lutte contre cette maladie étant multisectorielle et multidimensionnelle, Il est important que l’ensemble de la population adhère et de façon massive pour l’atteinte des résultats escomptés. Nous rappelons que le paludisme est une maladie évitable et traitable. Donc ensemble nous devrons travailler de telle sorte que nos populations puissent se faire consulter le plus tôt possible, dès l’apparition des premiers signes. Qu’elles adhèrent surtout aux méthodes de prévention contre le paludisme. C’est l’occasion également pour nous de rappeler que nous sommes en pleine campagne de la Chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS). En rappel, la CPS consiste en l’administration gratuite de médicaments (SP+AQ) en trois prises aux enfants de 3 à 59 mois en bonne santé, pendant la saison des pluies, plus précisément au cours des mois de juin, juillet, août, septembre et octobre, période de forte transmission de cette maladie. Le passage du mois d’août aura lieu du 17 au 20 dans l’ensemble des 70 districts, et c’est vraiment une belle opportunité de lancer un appel à la mobilisation des populations autour de la CPS pour protéger nos enfants de 03 à 59 mois contre le paludisme. En plus de la CPS, du vaccin et des autres interventions, nous devrons dormir et faire dormir tous les membres de nos familles toutes les nuits, tous les jours et toute l’année sous Moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action (MILDA).