Le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale était face à la presse dans la matinée de ce mardi 23 mai 2023 pour le lancement des concours directs et professionnels 2023. Un point de presse présidé par le secrétaire général Hamidou Sawadogo.
Fidèle à cette tradition de communiquer avant le début des opérations d’organisation des concours, le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale a donc convoqué les hommes et femmes de média pour donner des informations sur l’organisation des concours, édition 2023.
Pour la session de 2023, ce sont au total, 5 383 postes qui sont à pourvoir pour les concours professionnels et 7 218 postes sont prévus pour les concours directs. Selon les chiffres présentés par le secrétaire général du ministère de la Fonction publique Hamidou Sawadogo, 128 concours professionnels seront organisés dont 106 concours à composition électronique. Les 22 concours à épreuves classiques dont 15 pour le compte du ministère de l’Education nationale et 7 pour le compte du ministère de la Santé, se dérouleront sur table en raison des effectifs élevés.
Hamidou Sawadogo, SG du ministère de la Fonction publique rassure que des dispositions sont prises pour éviter les dysfonctionnements constatés lors de la session de 2022
Le dépôt des candidatures se déroule du 22 au 31 mai 2023 pour les concours professionnels. La composition des épreuves des concours professionnels se déroulera à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin 2023 pour la composition électronique et en début juillet 2023 dans les 13 chefs-lieux de région pour l’administration des concours professionnels déconcentrés pour le compte du ministère de l’Education nationale et celui de la Santé.
Au titre de la session de 2023, il est prévu l’organisation de 127 concours directs. Pour ces concours directs, les dépôts se dérouleront du 5 au 14 juin 2023 pour les concours de niveau supérieur ou égal au Baccalauréat et du 15 au 24 juin 2023 pour les concours de niveau BEPC.
Les responsables du ministère lors de cette conférence de presse
L’administration des épreuves écrites des concours directs est prévue dans le mois d’août 2023. « A l’issue de cette phase, interviendront immédiatement le scannage des copies, les corrections électroniques de concours à épreuves de questions à choix multiples (QCM) et les délibérations », a assuré le secrétaire général Hamidou Sawadogo.
Les dépôts de ces concours professionnels comme directs seront reçus exclusivement en ligne via la plateforme gouvernementale www.econcours.gov.bf. Tenant compte des difficultés rencontrées dans l’organisation des concours de l’année passée, le département en charge de la fonction publique, a introduit des innovations pour cette session 2023. Il s’agit de l’internalisation de la plateforme e-concours avec ses 3 composantes que sont l’inscription en ligne, la composition et la correction électroniques ainsi que sa gestion domestique par des techniciens burkinabè, la mise en place d’un système SMS pour renseigner les candidats sur leurs programmations et leurs différents résultats aux concours, la diversification des moyens de paiement (SMS, mobile money), le renforcement du parc informatique des concours avec de nouvelles acquisitions de matériels informatiques (ordinateurs, scanneurs, photocopieurs et imprimantes) pour éviter les doubles flux lors de la composition électronique.
La salle d’assistance technique des candidats aux différents concours
Comme innovations, on note aussi l’administration de tous les concours professionnels déconcentrés du MENAPLN et de la santé sur table, le relèvement à la hausse du nombre de postes aux concours directs exclusivement dédiés aux personnes vivant avec un handicap (visuel, auditif et physique), la vulgarisation des consignes aux candidats sur les différentes plateformes (sites web et réseaux sociaux), la mise à disposition d’un centre d’appel pour assister les candidats ayant des difficultés d’inscription ou de paiement des frais d’inscription, la réalisation et la diffusion de spots et de tutoriels indiquant les procédures d’inscription en ligne, de composition électronique et de codage du récépissé (le récépissé du candidat sera codé sur 6 positions cette année contre 16 positions les 3 dernières années).
Les journalistes fortement mobilisés pour ce point de presse
Selon Hamidou Sawadogo, secrétaire général du ministère de la Fonction publique, ces innovations visent entre autres, l’équité, la transparence dans l’organisation des concours, la minimisation des risques d’erreurs, la facilité offerte aux candidats dans la recherche de l’information sur les concours, la réduction des délais de publication des résultats ainsi que les coûts d’organisation des concours.
Il a profité de l’occasion pour mettre en garde, « tous ceux qui s’adonnent à des publications mensongères, diffusent ou partagent de fausses informations sur les concours à travers les réseaux sociaux dans le but de discréditer le processus d’organisation des concours ». « Le ministère se réserve le droit d’engager des poursuites, à l’encontre des auteurs de la diffusion de ces fausses informations sur les concours », prévient-il.
Samson Traoré, directeur général de l’agence générale de recrutement de l’Etat
Selon Samson Traoré, directeur de l’agence générale de recrutement de l’Etat, le budget alloué pour l’organisation des concours professionnels et directs 2023 s’élève à plus de 2 milliards de FCFA contre plus de 3 milliards de FCFA en 2022. Après ce point de presse, les journalistes se sont rendus dans la salle d’assistance technique des candidats aux différents concours.
Ousséni Gombané, directeur des systèmes d’informations du ministère de la Fonction publique
Pour Ousséni Gombané, directeur des systèmes d’informations au ministère, ce centre vise à recueillir les appels des différents candidats qui ont des difficultés à s’inscrire afin de les guider en fonction de la préoccupation. Les différents numéros à appeler en cas de difficulté sont disponibles sur la plateforme www.econcours.gov.bf.
La ministre de la solidarité et de l’action humanitaire, Nandy Somé/Diallo, a procédé à l’installation du comité interministériel d’indemnisation des victimes et des ayants droit des victimes des crises socio-politiques survenues au Burkina Faso de 1960 à nos jours. La cérémonie d’installation a eu lieu dans l’après-midi de ce mardi 16 mai 2023, en présence de la ministre déléguée chargée du budget, Fatoumata Bako/Traoré.
Dans le cadre des activités de renforcement de l’inclusion socioculturelle, du vivre-ensemble et de la cohésion sociale, le gouvernement burkinabè a mis en place en février 2023, au sein du ministère de la Solidarité et de l’action humanitaire, le Secrétariat technique de la réconciliation nationale et du vivre-ensemble (ST/REViE). C’est dans ce sens qu’un comité interministériel d’indemnisation des victimes et ayants-droit de victimes des différentes crises socio-politiques au Burkina Faso a été créé au sein de ce même ministère.
La cérémonie du jour consacre l’installation solennelle de ce comité interministériel d’indemnisation. Cette installation s’est faite en marge de la Journée internationale du vivre-ensemble en paix (JIVEP), célébrée chaque 16 mai. Ce comité interministériel d’indemnisation est présidé par Karim Zina, par ailleurs secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale et de l’action humanitaire.
Les travaux du comité vont porter sur l’examen des dossiers par catégorie de préjudices. Supervisé par la ministre en charge de la réconciliation nationale, le comité a la lourde tâche de travailler dans la transparence et dans l’équité au cours des sessions. Les membres du comité sont chargés d’analyser tous les dossiers des victimes éligibles à l’indemnisation, d’appliquer les résultats découlant des simulations faites par le HCRUN lors du traitement et de l’évaluation des dossiers des autres victimes, d’échanger avec certaines victimes afin de s’accorder sur de nouvelles propositions pour le paiement des dossiers faisant objet de griefs, de faire des propositions de paiement pour les dossiers enregistrés au HCRUN après le dépôt de son rapport général au ministère de la Réconciliation nationale.
Les indemnisations concernent les victimes et ayants-droit de victimes dont les dossiers ont été traités et évalués par le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) et/ou par le ministère de la Solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille.
Selon Nandy Somé/Diallo, ministre de la solidarité et de l’action humanitaire, il s’agit de créer des conditions favorables pour une véritable réconciliation nationale, gage de paix et de stabilité pour un développement durable au Burkina Faso. Elle a précisé qu’une enveloppe financière de dix milliards de FCFA est prévue pour le processus d’indemnisation des victimes et leurs ayants-droit pour le compte de l’année 2023.
Tout en reconnaissant que la mission est certes laborieuse et délicate, Nandy Somé/Diallo a invité les membres du comité à plus de probité dans leur travail pour l’apaisement des cœurs et la cohésion sociale et pour un Burkina Faso uni et solidaire. « Au regard de la délicatesse de cette mission mais aussi de ses enjeux très importants dans la mise en œuvre de la cohésion sociale et le vivre ensemble, je voudrais également vous inviter au respect strict de certaines valeurs que sont l’intégrité, la dignité, la bonne gouvernance, le dialogue et l’inclusion », a-t-elle déclaré.
De son côté, Karim Zina, président du comité interministériel d’indemnisation a laissé entendre que ce comité est une des pierres angulaires pour amorcer un processus de réconciliation sincère et inclusif, « où tous les fils et filles de notre pays se sentiront concernés et acteurs pour la restauration de la paix et la cohésion sociale ».
Conscient des attentes et des espoirs placés en eux, Karim Zina a, au nom de ses pairs, réaffirmé leur engagement à accomplir cette mission. « Il nous est confiée une mission certes difficile, mais pas impossible. On dit chez nous qu’à cœur vaillant, il n’y a rien d’impossible. Ainsi donc, nous, membres du comité interministériel d’indemnisation des victimes et ayants droit de victimes, acceptons la mission à nous assignée par les hautes autorités de notre pays. Nous sommes prêts et nous nous engageons à répondre aux attentes du gouvernement burkinabè, à dissiper les inquiétudes du peuple burkinabè et à satisfaire aux sollicitations des victimes et ayants-droit de victimes dans la mesure des dispositions statutaires du comité interministériel d’indemnisation », précise-t-il.
Karim Zina a rassuré qu’ils (membres du comité) ne ménageront aucun effort pour la réussite de cette mission et la satisfaction totale de leurs mandataires, des victimes et des ayants-droit des victimes.
La Direction générale des impôts (DGI) a présenté officiellement le nouveau timbre physico-numérique FIBERTAG, ce mardi 23 mai 2023 au cours d’une conférence de presse. Il s’agit du timbre fiscal de 200 FCFA.
A 48 heures de son entrée en vigueur, le nouveau timbre fiscal fait son apparition officielle devant les professionnels de médias. Et c’est le directeur général des impôts, Daouda Kirakoya, et son équipe qui ont tenu à donner toutes les informations nécessaires concernant ce nouveau timbre.
Il y a des différences fondamentales d’avec l’ancien timbre fiscal, informe la Direction générale des impôts. C’est un timbre à la fois physique et numérique d’où son appellation “physico-numérique”.
Quant à FIBERTAG, Daouda Kirakoya a indiqué qu’il s’agit d’une technologie qui contient des éléments d’empreinte. « Cela permet à chaque timbre d’être unique », a affirmé le directeur général des impôts. Toutefois, il a précisé que cela va être installé bientôt.
Le nouveau timbre fiscal va être opérationnel dès le 25 mai 2023
Caractéristiques du nouveau timbre fiscal
Le nouveau timbre fiscal permet de suivre le niveau d’évolution de la commande et de l’utilisation. « Le timbre fiscal est lié à une base de données pour savoir s’il est authentique », a affirmé Daouda Kirakoya. Une nouvelle forme pour lutter contre la contrefaçon. Et c’est l’occasion pour le premier responsable de la DGI d’inviter les citoyens à procéder, eux aussi, au contrôle afin de ne pas consommer de faux timbres fiscaux.
Le directeur général des impôts, Daouda Kirakoya, promet la digitalisation de ce timbre fiscal dans les jours à venir
Sur ce timbre fiscal, on identifie le monument des héros nationaux, les armoiries du Burkina Faso, un code d’identification et de traçabilité et une empreinte d’authentification.
Le timbre est autocollant, contrairement à l’ancien qui nécessitait du liquide pour être collé sur un papier.
Dans certaines localités, le nouveau timbre est déjà distribué, ont annoncé les conférenciers. « Il reste trois régions qui seront approvisionnées d’ici demain », a précisé Daouda Kirakoya.
Un made in France en attendant le local
A la question de savoir pourquoi c’est uniquement le timbre de 200 FCFA qui est changé, le directeur général des impôts a pointé du doigt sa rupture. Dans ses explications, il a fait savoir que les autres timbres fiscaux sont là pour le moment. « Au fur et à mesure que les timbres vont s’épuiser, nous allons les changer », a-t-il promis.
Selon le colonel Léonard Ouoba, l’actuel producteur du timbre fiscal a un contrat d’une année
Contrairement à certaines versions livrées sur les réseaux sociaux, ce nouveau timbre fiscal n’est pas produit au Burkina Faso, a clarifié la direction générale des impôts. « On se bat toujours pour que d’ici là, nous puissions avoir des timbres produits ici au Burkina », a déclaré le colonel Léonard Ouoba, directeur général des affaires immobilières et de l’équipement de l’État.
Le nouveau timbre fiscal est produit en France, ajoute-t-il. L’ancien timbre était imprimé au Canada.
Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a présenté, ce mardi 23 mai 2023, les dix conseils aux citoyens burkinabè pour des comportements responsables sur les réseaux sociaux et dans les émissions d’expression directe, dans le contexte de crise sécuritaire et de tension sociale. Le président de l’instance de régulation des médias, Abdoulazize Bamogo, a remis de façon symbolique ces « dix commandements » au secrétaire général du Conseil national de la jeunesse, Siébou Coulibaly.
Selon le président du CSC, ces dix conseils sont inspirés de « nos valeurs morales, de sagesses et de bon sens ». « Ce sont des règles qui s’imposent à chacun de nous, au regard de la situation de fragilité de notre pays, au regard du défi sécuritaire et de la nécessité de maintenir des liens solides dans notre vivre ensemble, nous devons les respecter pour donner à notre nation tous les soins dont il a besoin pour rester debout », plaide le président du CSC.
Une vue des invités présents à la présentation des dix conseils
Processus d’élaboration
Parlant du processus d’élaboration, Abdoulazize Bamogo a indiqué que le Conseil supérieur de la communication a bénéficié de l’accompagnement de techniciens du digital comme le Dr Cyriaque Paré et Hyacinthe Sanou, après un travail effectué par l’ensemble des directeurs de l’institution sur ce que peuvent être les bons comportements sur les réseaux sociaux. Par la suite, un atelier a été organisé afin d’élaborer ces dix conseils qui ont été validés par les associations actives dans le domaine de l’éducation aux médias et à l’information au Burkina Faso.
Le président du CSC, Abdoulazize Bamogo, a invité les Burkinabè au respect des conseils
Quelques conseils pour éviter les tensions
La présentation des conseils a été faite par le directeur de l’instruction des plaintes et des études au CSC, Abdoulaye Dao. Le premier conseil invite les Burkinabè à demeurer honnêtes en ne parlant que de ce dont ils ont été témoins. Dans le contexte actuel de tensions où certains Burkinabè jouent sur la fibre religieuse ou ethnique, la prudence doit être de mise. Ainsi, le CSC conseille d’éviter d’indexer une personne, une ethnie, une religion, un groupe spécifique quand il est question de faits graves qui pourraient provoquer des réactions violentes.
Contre les fausses informations
A l’heure des fakes news diffusées à profusion sur les réseaux sociaux, difficile parfois pour des jeunes de se retrouver dans ce capharnaüm. « Dans ce contexte où la saine information est un besoin vital pour les citoyens en quête de résilience face aux forces du mal, l’on constate que les réseaux sociaux ont, aujourd’hui, envahi l’espace public avec la diffusion d’informations fausses et trompeuses, conduisant l’opinion publique à une mauvaise appréciation des faits et à des comportements dangereux », regrette le président du CSC.
Le secrétaire général du Conseil national de la jeunesse (CNJ), Siébou Coulibaly, a indiqué que les dix conseils seront largement diffusés
Eviter de démoraliser les forces combattantes
Au regard de ce triste constat, le régulateur des médias conseille aux citoyens de toujours vérifier si une image, une vidéo ou un audio est authentique, si sa source est crédible avant de la/le partager. Dans la même veine, le huitième “commandement”, conseille : « Avant de publier, de partager, de liker ou de commenter, assurons-nous que le message transmis n’est pas interdit par la loi : les informations à caractère confidentiel ou personnel, les opérations sécuritaires, les données militaires, les messages de nature à démoraliser les forces combattantes ».
Plaidoyer pour une diffusion large
Le Conseil supérieur de la Communication dit compter sur l’implication des acteurs de l’éducation et de l’enseignement, des médias, des organisations de la société civile, actives auprès de la jeunesse pour promouvoir ces dix conseils.
Le président du CSC posant avec les représentants des structures invitées
En l’absence du président du Conseil national de la jeunesse (CNJ), Moumouni Dialla, c’est le secrétaire général de l’organisation Siébou Coulibaly qui a reçu le tableau des dix conseils. Il a annoncé que le CNJ va diffuser ces conseils au sein de tous ces démembrements à travers le pays, au niveau régional, provincial et communal. Le conseil compte également toucher les écoles et les universités pour répandre la bonne graine.
Présent à la cérémonie de présentation des dix conseils, le directeur de cabinet du ministre de la communication, Atéridar Galip Somé suggère que ces conseils soient traduits dans les langues nationales pour une plus large diffusion.
Les dix conseils aux citoyens burkinabè pour des comportements responsables sur les réseaux sociaux et dans les émissions d’expression directe
1. Exprimons-nous toujours avec honnêteté. Parlons de ce dont nous avons été nous-mêmes témoin. Parlons des faits que nous connaissons vraiment.
2. Faisons preuve de bon sens et d’esprit critique quand nous recevons des informations sensationnelles surtout si elles émanent de personnes qui ne sont ni liées aux faits, ni professionnelles de l’information.
3. N’approuvons pas, ne relayons pas les messages graves quand nous ignorons la source, les vrais auteurs et leurs intentions, même si l’information nous paraît vraisemblable.
4. Évitons d’indexer une personne, une ethnie, une religion, un groupe spécifique quand il est question de faits graves qui pourraient provoquer des réactions violentes.
5. Évitons l’incitation à la haine, l’apologie de la violence, l’attisement des conflits et la stigmatisation des personnes en raison de leur origine, de leur race, de leur croyance.
6. N’agressons personne dans nos propos. Exprimons notre point de vue avec un effort d’argumentation, dans le respect et la courtoisie.
7. Avant de partager une image, une vidéo ou un audio, vérifions si elle est authentique, si sa source est crédible et si le sens qu’on lui donne à travers les réseaux sociaux correspond bien au contexte dans lequel l’élément a été enregistré.
8. Avant de publier, de partager, de liker ou de commenter, assurons-nous que le message transmis n’est pas interdit par la loi : les informations à caractère confidentiel ou personnel, les opérations sécuritaires, les données militaires, les messages de nature à démoraliser les forces combattantes…
9. Avant de partager, de liker ou de commenter, assurons-nous que le message transmis n’est pas incompatible avec nos convictions et nos ambitions personnelles.
10. Publions, partageons, likons, commentons les contenus qui contribuent au renforcement de la cohésion sociale et à la construction de la paix.
Certains donnaient à peine trois mois à vivre à ce quotidien privé d’informations, au regard de l’environnement socioéconomique et politique de la Haute-Volta de l’époque, mais l’Observateur Paalga, malgré les difficultés, souffle ses 50 bougies et réfléchit à sa mue face au numérique, a relevé mardi son fondateur Edouard Ouédraogo, au début d’un colloque international.
«50 ans après, nous voilà. Nous sommes encore là. Quand nous le lancions, c’était tellement risqué que beaucoup de gens disaient que c’était une lubie. Certains ne nous donnaient pas trois mois de vie car il savait que gérer un quotidien dans le contexte de la Haute Volta (actuelle Burkina Faso) était plus qu’un pari», a affirmé le fondateur de l’Observateur Paalga Edouard Ouédraogo.
‘’Le doyen’’ s’exprimait à l’ouverture d’un colloque international, à l’occasion des activités marquant le demi-siècle de vie de son journal.
«Ce pari avec l’aide de tout le monde, d’abord d’une équipe autour de moi, d’un grand frère industriel (Macaire Ouédraogo, ndrl) qui n’a pas lésiné sur les moyens pour soutenir le journal, de tous les lecteurs et de l’opinion nationale, nous avons pu relever le défi», a-t-il dit.
Le premier quotidien privé, indépendant, imprimé et illustré par la photo a vu le jour le 28 mai 1973, avant de connaitre une traversée du désert entre le 10 juin 1984 et le 12 février 1991, suite à l’incendie de son imprimerie.
Il a connu par la suite une période florissante marquée par aucun invendu pendant une dizaine d’années, précise le doyen.
Mais passé «les années grasses», le journal selon Edouard Ouédraogo, doit faire face «au tournant du numérique» qui entraine une baisse des ventes et des recettes publicitaires au niveau des médias traditionnels.
Pour le doyen, le chalenge n’est pas facile à relever d’où l’idée de porter la réflexion à travers le colloque: «Les médias traditionnels africains face au développement du numérique : résilience, opportunités et défis».
Mardi et mercredi, une quinzaine de communications seront données par d’éminents panelistes venus du Burkina Faso et d’ailleurs.
Pour le ministre en charge de la Jeunesse Boubakar Savadogo, représentant son collègue en charge de la Communication Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, bien qu’ébranlés dans leurs fondations, les médias traditionnels doivent savoir saisir les opportunités qu’offrent les TIC et les réseaux sociaux.
M. Savadogo a salué l’audace, le génie, la perspicacité, l’engagement au service de la Nation et le leadership de l’Observateur Paalga.
Le ministre a rendu un vibrant hommage à Edouard Ouédraogo, le sage, le patriote, le bâtisseur et le pionnier,
Il a aussi reconnu les sacrifices consentis et les difficultés surmontées par le personnel.
Boubakar Savadogo a assuré que le gouvernement ne veut pas priver les journalistes de leur liberté chèrement conquise ni remettre en cause leurs acquis, arrachés de haute lutte, parfois au prix du sang.
Mais il a insisté sur le respect de la responsabilité sociale du journaliste dans le contexte de lutte contre le terrorisme.
«Nous sommes embarqués dans le même bateau et nous vaincrons ensemble ou périrons ensemble», a-t-il dit.
Le Syndicat des pharmaciens du Burkina Faso a animé une conférence de presse ce mardi 23 mai 2023 pour évoquer la situation du secteur pharmaceutique au Burkina Faso. Le principal sujet abordé a trait à l’augmentation des prix des médicaments de spécialités.
Depuis février 2023, les officines pharmaceutiques ont procédé à un réajustement des prix des médicaments de spécialités pharmaceutiques. Des explications des conférenciers du jour, depuis 1994, le syndicat a demandé aux officines d’appliquer une marge de 1,32% sur les médicaments. De cette marge sont déduites toutes leurs charges. Au fil des années et l’inflation aidant, cette marge de 1,32% ne permet plus aux pharmacies de couvrir toutes leurs charges.
Des charges qui sont pourtant à la hausse du fait d’un certain nombre de facteurs. Ce sont, entre autres, les loyers qui peuvent passer de 150 000 à 500 000 voire plus de 1 000 000 de FCFA lorsqu’il s’agit de l’installation d’une pharmacie ; la fiscalité (les pharmacies sont soumises au droit fiscal commun) ; le maintien de la chaîne de froid pour les médicaments thermosensibles ; l’imposition d’une marge incompréhensible de 32% sur les médicaments essentiels génériques CAMEG et consommables qui consacre une vente à perte dans les pharmacies.
Le même arrêté consacre une marge de 37,5% dans le public ; l’insécurité (cambriolage, braquage) qui oblige les pharmaciens à mettre des sommes importantes pour assurer la protection de leurs locaux ; l’inflation généralisée de 14,5% en 2022 ; etc.
Dr Ismaël Bidiga, président du Syndicat des pharmaciens du Burkina Faso.
C’est dans ce contexte donc, que depuis 2016, le syndicat des pharmaciens a entrepris des discussions avec le ministère de la Santé afin de revoir les marges pour leur permettre de tenir leurs engagements. « Les démarches récentes du syndicat ont débuté en 2016 et l’actuel ministre en charge de la santé était secrétaire général puis conseiller technique ; donc la situation ne lui est pas étrangère. Lors de nos discussions, il a toujours été question de fixation de la marge et nous avions proposé des marges au ministère de la Santé. A chaque fois, les autorités usaient de dilatoire en nous faisant miroiter des éventuels allègements fiscaux », a déclaré le président du syndicat, Dr Ismaël Bidiga. C’est donc de guerre lasse, que le syndicat a décidé du réajustement des prix en février 2023 engendrant ainsi une augmentation de 12% pour les médicaments de spécialités. Une augmentation qui selon le syndicat, n’atteint pas le taux d’inflation au Burkina qui est de 14,5%.
Et c’est cette augmentation qui fait grincer des dents au sein de la population et du gouvernement au point où le ministre du commerce a déclaré à l’issue du conseil des ministres du 17 mai 2023 que le gouvernement va fixer des marges plafonds pour les médicaments de spécialités. « Eu égard à l’actualité récente qui nous a permis de constater la flambée généralisée des prix des produits de spécialités dans les officines pharmaceutiques, ce rapport adopté nous permet de poursuivre la procédure en la matière pour fixer désormais des marges plafonds sur les prix des produits de spécialités », avait indiqué le ministre Serge Poda.
Cette sortie du ministre du commerce n’est pas du goût du syndicat, qui estime qu’il n’est pas contre une règlementation des prix des spécialités, mais souhaite que cela soit fait de concert avec toutes les parties comme il l’a toujours souhaité depuis 2016. Selon le syndicat, à l’issue d’une rencontre tenue avec la partie gouvernementale le 18 avril 2023, il était prévu qu’une commission technique soit mise en place pour discuter de tous les points afin d’améliorer l’apport du secteur pharmaceutique sur le système de santé au Burkina Faso.
Mais jusqu’à présent cette commission n’a pas encore été créée. Le syndicat s’interroge donc sur la volonté du gouvernement à aller au dialogue. « Le rapport du conseil des ministres du 17 mai 2023 et l’intervention du ministre en charge du commerce suscitent des interrogations quant à la volonté du gouvernement de dialoguer. « Le ministre dit par ailleurs qu’on assiste à une flambée généralisée des prix des spécialités en février. Nous tenons à rappeler que malgré les difficultés que vit notre pays pour approvisionner certaines zones difficiles d’accès aujourd’hui, le prix du médicament reste approximativement le même à Dori, Djibo, Sebba, Solenzo, Nouna, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Garango, Réo. Nous saluons au passage, le sens du devoir de nos chers confrères pharmaciens des zones à fort défit sécuritaire. Malgré les difficultés d’approvisionnement, les pertes de leurs produits au cours des attaques de convois, ils continuent de se battre pour assurer leur mission de santé publique et ne répercutent pas leurs charges supplémentaires sur le prix du médicament », a laissé entendre le président du syndicat, ajoutant que le secteur pharmaceutique ne pratique pas de spéculation sur les prix des produits de santé.
Les journalistes présents à la conférence de presse
Tout compte fait, le syndicat se dit toujours ouvert au dialogue et espère qu’il va se poursuivre avec le gouvernement afin de trouver un compromis acceptable pour tous. « Nous mettons en garde les ministres en charge du commerce et de la santé contre toute décision hasardeuse qui déstructurerait le secteur pharmaceutique privé tout comme les décisions hasardeuses sur la CAMEG en 2016 ont conduit à une déstructuration du secteur public qui souffre aujourd’hui de multiples ruptures. La rupture du circuit d’approvisionnement entraînera inéluctablement une catastrophe sanitaire dont les pharmaciens ne seront pas tenus pour responsables. Il est temps que chacun assume les conséquences de ses actes. Le Burkina vit des périodes difficiles en ce moment et il n’y a aucun intérêt à créer d’autres crises là où les acteurs sont ouverts à la discussion », ont conclu les conférenciers.
Selon le Bureau international du travail (BIT), en 2004, l’Afrique subsaharienne s’est distinguée par un taux d’activités des enfants particulièrement élevé, soit 26,4% d’enfants âgés de 5 à 14 ans contre 18,8% en Asie. Le Burkina Faso est l’un des pays africains où le pourcentage d’enfants travailleurs est très élevé, 51%. En 2020, selon le rapport national sur la traite des personnes, 1 529 victimes ont été enregistrées dont 1 487 enfants (710 filles et 777 garçons). Ces chiffres qui concernent uniquement les victimes identifiées montrent que la pratique a la peau dure. Le phénomène du travail des enfants est encore plus perceptible sur les sites d’orpaillage, notamment au Nord et au Sud-Ouest du Burkina, et ce, malgré la mobilisation des organisations internationales et des institutions nationales. Constat.
Au pied d’une colline à Mémer, un village du département de Koper, situé à une vingtaine de km à l’Ouest de Dano, dans la région du Sud-Ouest du Burkina Faso, un site d’exploitation artisanal frappe de loin à vue d’œil les esprits. Il est 14 heures passées de quelques minutes, dans cette savane boisée. L’ambiance est toute particulière. Le vrombissement des machines et les chants des cigales et autres oiseaux de brousse distillent une symphonie particulière qui berce les tympans. Dans un espace clôturé de fil de fer barbelé, un petit monde est au four et au moulin. Chaque personne a une tâche particulière. Nous sommes dans le domaine de Tasséré Ouédraogo, le responsable du site d’orpaillage. Le lieu est surveillé 24 heures sur 24 comme du lait sur le feu par des agents de sécurité armés de fusils et de couteaux.
Simon Ouédraogo, 14 ans, travaille depuis 3 mois sur le site d’orpaillage de M. Ouédraogo sans protection.
Ils font des va-et-vient interminables comme s’ils pressentaient un danger. A quelques jets de pierre de l’enclos, gravitent comme des fourmis magnans, une autre catégorie d’orpailleurs venus des villages voisins. Leur mission, extraire les particules d’or passées entre les mailles du dispositif de traitement semi-moderne de l’entreprise. C’est un véritable centre d’affaires. Tous les sexes et les âges sont représentés malgré les divers dangers qui les guettent. Même la suspension de l’activité d’orpaillage en cette période de saison pluvieuse à cause des risques d’éboulement ne semble pas ébranler la quiétude de ces « chasseurs de métal jaune ». Sous un soleil de plomb, Simon Ouédraogo, 14 ans, transpire à grosses gouttes. Les yeux rougeâtres, le gamin est scotché, dans un nuage de poussière, à une machine de concassage de granite. Vêtu d’un tee-shirt manche coupée estampillé « Basketball », le jeune natif de Kongoussi, sans casque, ni masque, encore moins de gants et de chaussures de sécurité, lutte avec un gros sac rempli de minerai. Il doit à tout prix atteindre le piédestal du concasseur pour vider le minerai dans la crevasse de la machine. En seulement trois mois de présence sur le site, il confie que la machine n’a plus de secret pour lui. « C’est devenu presque la routine pour moi. Chaque jour, je charge le minerai dans le broyeur. Je l’allume et chronomètre afin de réduire le minerai en poudre au bout d’une heure », explique-t-il avec un sourire pâle comme s’il voulait convaincre ses interlocuteurs de sa maitrise du travail. Pourtant, l’adolescent laisse entrevoir des signes de fatigue. Loin de ses parents, Simon dit travailler 9 heures par jour. « Je monte à 7h pour descendre à 17h avec une heure de pause pour me restaurer. La deuxième équipe monte à 17h jusqu’au petit matin », confie-t-il, l’air esquinté.
La recherche du gain
En si peu de temps, le jeune Ouédraogo affirme avoir déjà obtenu au moins 200 000 FCFA. A l’écouter, il compte travailler jusqu’en fin d’année dans le but d’obtenir assez d’argent pour se construire une maison à Kongoussi. Simon Ouédraogo ne compte pas abandonner aussitôt son nouveau gagne-pain. « Une fois la maison terminée, je reviendrai continuer le travail », affirme-t-il. Si Simon n’a jamais été à l’école, Yves Nikiema, 15 ans, lui a eu la chance d’y aller. Cependant, il a abandonné les bancs en classe de CM2 pour faute de moyen au profit du petit commerce.
Victime d’un éboulement, Mamadou Tamboura a perdu l’usage de ses membres inférieurs.
Mais, ce choix n’a visiblement pas produit le résultat escompté. D’où sa présence sur le site d’orpaillage. Cela fait cinq mois qu’il travaille sur le site et il est chargé de cuisiner pour toute l’équipe et approvisionner le site en eau. Venu du quartier Tampouy de Ouagadougou, Yves partage une maisonnette au marché avec une dizaine de jeunes. Il soutient que ses gains varient en fonction de la quantité d’or extraite. « Le patron évalue ses dépenses et enlève ce qui doit lui revenir de droit avant de donner à chacun sa part selon une clé de répartition », explique-t-il. Outre les enfants qui viennent de loin, d’autres des villages voisins, pour la plupart des élèves, sont aussi piqués par le virus de l’or. Si certains sont sur le site pendant les jours non ouvrables, d’autres ont préféré abandonner les classes souvent avec la bénédiction de leurs parents. Alain Pooda 11 ans, Badel Meda, 14 ans, Biffa Somda,15 ans et Domebeko Pooda, 16 ans, tous déscolarisés travaillent avec leur oncle Marcelin Pooda, 30 ans. Ce dernier soutient que l’équipe peut avoir entre 30 000 à 50 000 F CFA en 72 heures d’activités. Cependant, il arrive des moments où, nous sortons perdants, rétorque un autre orpailleur, Sylvestre Meda né en 1993. « J’ai commencé le travail de l’orpaillage à l’âge de 17 ans. J’ai travaillé dans les galeries pendant 4 ans », affirme-t-il. Pour tirer le maximum de profit, M. Meda affirme être obligé de s’associer à cinq autres personnes, pour la plupart des adolescents. Il s’agit de, Nawenzié Somé (20 ans), Grégoire Somé (19 ans), Domikio Hien (, 14 ans), Wento Somé (13 ans) et Gilbert Somé (11 ans). Parmi les trois adolescents, deux ne vont plus à l’école, relève le chef de l’équipe. Ils veulent s’acheter un vélo. C’est ce qui explique leur raison d’être sur le site. Le prix du vélo est d’environ 50 000 FCFA et nous espérons que chacun pourra réaliser son rêve, confie le chef d’équipe.
Le revers de la médaille
Dans les régions du Sud-Ouest et du Nord du pays, la situation du travail des enfants demeure identique. Mamadou Tamboura (22 ans) se remémore son passé. Il s’est lancé dans l’orpaillage à l’âge de 15 ans et depuis lors, il y est resté jusqu’à ce que sa vie se transforme en cauchemar. En effet, son choix précoce va lui créer malheureusement des ennuis. M. Tamboura est victime depuis 2019 d’un accident de travail à la suite d’un éboulement sur un site minier à Kadiel, village situé entre Djibo et Dori dans le département de Tongomaël dans la province du Soum. Pendant que les jeunes de son âge sont au travail ou sur le chemin de l’école, lui, se tourne le pouce à la maison. Cloué dans un tricycle, l’ancien orpailleur a perdu l’usage de ses membres inférieurs depuis son accident de travail. Le malheur ne venant pas seul, M.Tamboura a vu son épouse l’abandonner avec son fils de 3 ans. Aujourd’hui, il ne dépend que de sa mère et ses deux frères qui ont quitté leur village pour vivre à Ouahigouya du fait des attaques terroristes. Accueilli avec quelques membres de sa famille au secteur 13 de Ouahigouya, dans le quartier Tougzagué par des bonnes volontés, le quotidien du jeune homme se résume à la lutte contre la maladie et à la mendicité. Pour survivre, il dit être obligé de quémander à la mosquée tous les vendredis après la grande prière. Outre ces cas malheureux, il y a la question de la déscolarisation qui inquiète. Pegwendé Richard Nanema (16 ans) a quitté la classe de 5e dans son Yako natal pour se retrouver à Dano sur un site d’orpaillage dans le village de Gnipière, situé à une dizaine de kilomètres de Dano.Et pourtant, il passe en classe supérieure avec 15 de moyenne annuelle. Pourquoi alors déserter les bancs ? Mystère et boule de gomme. Le jeune Nanema ne pipera pas mot. Le regard fuyant, il se noie pendant une poignée de secondes dans un silence avant de poursuivre la conversation. « Je suis ici depuis 4 mois et je compte y passer assez de temps », lâche-t-il. Chaque jour, Richard fait en moyenne quatre allers-retours de la fontaine au site d’orpaillage pour ravitailler les fûts d’eau. Cependant, il ne perçoit pas directement le fruit de son labeur, car son salaire est envoyé à Yako à ses parents, déclare-t-il. Fatao Yaméogo 12 ans, orphelin de père, vient de Pouytenga dans la région du Centre-Est du pays. Il a abandonné les bancs depuis la classe de CE2. Après le décès de son père, ses oncles l’ont contraint à arrêter l’école. « J’ai gardé le bétail pendant 2 ans. J’ai, par la suite, vendu des chargeurs de téléphones au marché de Pouytenga avant de me retrouver sur le site d’orpaillage », explique-t-il. Le natif de Pouytenga travaille depuis un an avec son patron originaire de Zorgho.
Des parents et des orpailleurs complices
Avec l’utilisation des produits toxiques, cet enfant s’expose à des ennuis de santé.
A l’image de ces trois sites, ils sont nombreux ces enfants scolarisés, déscolarisés ou non scolarisés qui travaillent sur les sites d’orpaillage dans des conditions difficiles. Pour l’ex-préfet de Dano, Léonard Gougou, le travail des enfants dans les zones d’exploitation artisanale de l’or est une réalité. Cependant, précise-t-il, il est à priori difficile de préciser leur nombre exact. « Ils sont instables. Ils viennent et repartent. On peut estimer à une centaine, le nombre d’enfants sur les sites qui relèvent du département de Dano », atteste-t-il. A son avis, il y a souvent une complicité entre les orpailleurs et les parents pour que les enfants, dont certains élèves, se retrouvent sur les sites. Selon lui, cela se justifie à travers diverses raisons. Personnellement, explique-t-il, j’ai rencontré des élèves qui ont leur raison d’aller sur les sites. C’est grâce à cet argent obtenu sur les sites qu’ils arrivent à repartir en classe et à subvenir à certains besoins. Malheureusement pour la plupart des cas, ils ne retournent plus en classe. Pour remédier à la situation, le préfet assure que le département a mis en place un cadre de réflexion et d’action. « Nous avons entamé des tournées en janvier 2022 pour sensibiliser les orpailleurs et les parents à la nécessité de ne pas convoyer les enfants sur les sites d’or. Nous avions demandé à l’action sociale de faire une communication sur la thématique et cela a été réalisé. Certains ont compris, mais le problème demeure », argumente-t-il un brin triste. De l’avis du préfet, des rencontres de sensibilisation ont également été organisées sur le site avec pour cible, la gent féminine dans l’optique d’avoir plus d’impact. A écouter M. Gougou, après la sensibilisation, il reste à exiger des différentes parties, le respect de la règlementation en vigueur. « A défaut, nous allons être obligés d’agir », prévient-il.
Renforcer la lutte
L’ex-préfet de Dano, Léonard Gougou : « Il y a une complicité entre les orpailleurs et les parents pour que les enfants se retrouvent sur les sites ».
L’action sociale mène aussi souvent des missions avec ses partenaires sur le terrain. Selon le préfet, les agents de l’action sociale interceptent les enfants sur les axes, les sensibilisent avant de les ramener à leurs parents qui seront à leur tour sensibilisés. De son côté, l’ex-préfet de la commune de Koper, Yacouba Barro, soutient que plusieurs actions sont menées depuis 2019 dans sa commune grâce à son partenaire, l’Alliance pour une mine responsable (AMR). Il s’agit des actions visant à lutter contre le travail des enfants, mais, aussi à la lutte contre les stupéfiants qui circulent sur les sites d’orpaillage. Actuellement, dans la programmation des activités, détaille l’ancien préfet, il est prévu des théâtres-fora, des séances de sensibilisation à l’endroit des comités de gestion des écoles, des leaders coutumiers et religieux dans les villages abritant ces sites. Ces initiatives sont accompagnées par les forces de sécurité et l’Agence nationale d’encadrement des exploitations minières artisanales et semi-mécanisées (ANEMAS). De l’avis du chef du bureau de l’ANEMAS de Dano, Daouda Maïga, sa structure intervient dans l’encadrement et la surveillance des activités des exploitations minières, artisanales et semi-mécanisées. Sa structure travaille à organiser les sites en trois zones : la zone d’extraction des minerais, la zone de traitement et une dernière zone consacrée à l’habitation et aux activités diverses. L’accès aux zones de traitement et d’extraction est conditionné par la présentation d’une carte d’artisan minier, uniquement délivrée aux personnes majeures, « d’au moins 18 ans », soutient M. Maïga. Lorsqu’un enfant est appréhendé sur le site, un délai est donné aux orpailleurs pour le renvoyer auprès de ses parents. « Une fois ce délai passé, nous interpellons les services habilités comme la police et la gendarmerie pour la répression », confie-t-il. Selon Michel Dabiré, président du comité de gestion du site de Gnipière installé par l’ANEMAS, sa structure gère plusieurs situations surtout au niveau de la sécurité. C’est un comité de 12 personnes où chacune a une tâche précise. Au moins 400 personnes travaillent sur le site. M. Dabiré reconnait la présence d’enfants sur le site. D’autres enfants sont présents sur les lieux avec leurs parents, ce qui rend la sensibilisation difficile. D’où le cri du cœur de Michel Dabiré aux autorités et aux ONG pour leur venir en aide. « Le travail sur les sites n’est pas facile pour les adultes à fortiori les enfants », avoue-t-il.
Ce dimanche 30 avril 2023, le mini stadium Jean Pierre Guingané de Ouagadougou a refusé du monde à l’occasion de la première édition du concert reggae gospel organisé sous le thème “Paix et Cohésion sociale”. Prières, chants et louanges ont ponctué cette soirée. Objectif principal : louer Dieu et implorer sa grâce pour le retour de la paix au Burkina Faso.
Organisé dans le but de louer le Seigneur et lui demander le retour à la paix au Faso tout en lui confier les autorités de la Transition, le concert Reggae Gospel a tenu toutes ses promesses. Plusieurs artistes gospel ont fait chanter et danser les mélomanes et hommes de Dieu sortis nombreux pour louer Dieu. Pour le Chantre Pasteur Ati Wendlassida, pasteur de la communauté international d’évangélisation, cette première édition est un succès. “Nous sommes venus louer l’Eternel et lui demander le retour de la paix et de la stabilité au Faso” continue-t-il en précisant que “c’est une manière pour nous de soutenir nos autorités”.
Première édition du genre, le concert Reggae Gospel a mobilisé un millier de personnes dont des pasteurs, des fidèles et des mélomanes et de simples passants. Rendez-vous est donc pris pour la deuxième édition.
Les prévisions de la saison des pluies 2023 dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest ont été présentées le 28 avril à Niamey, lors du Forum des Prévisions Saisonnières des caractéristiques Agro-hydro-climatiques de la saison des pluies pour les zones Soudanienne et Sahélienne (PRSEASS, 2023). Il ressort qu’au cours de cette année, une saison des pluies globalement moyenne à humide est attendue au Sahel, avec des dates de démarrage précoces à normales, des dates de fin tardives à normales, des séquences sèches moyennes dans la partie Ouest et à tendance plus longues dans la partie Est et des écoulements globalement excédentaires à moyens dans les principaux bassins fluviaux du Sahel.
A quoi les producteurs des pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest doivent-ils s’attendre au cours de la saison des pluies qui s’annonce ? Pour répondre à cette interrogation et permettre au monde agricole et aux décideurs de s’y préparer en conséquence, le Centre Climatique Régional pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (AGRHYMET CCR-AOS) du CILSS, a présenté les résultats de ses prévisions pluviométriques 2023 pour la région le 28 avril dernier à Niamey, à l’occasion du Forum 2023 des Prévisions Saisonnières des caractéristiques Agro-hydro-climatiques de la saison des pluies pour les zones Soudanienne et Sahélienne (PRSEASS, 2023).
Pour ce qui est des cumuls pluviométriques, il ressort que, sur la période de mai-juin-juillet 2023, les quantités de pluies attendues seraient excédentaires à moyennes dans la partie extrême Ouest du Sahel, à savoir le Cap Vert, le Sénégal, l’ouest de la Guinée et le sud-ouest de la Mauritanie et dans le Sahel Centre, notamment au Mali et dans la partie nord du Burkina Faso. Dans les autres parties de la région, les pluies y seraient globalement moyennes sur la même période.
Par contre, sur les périodes juin-juillet-août et juillet-août-septembre 2023, la bande sahélienne serait plus humide, avec des quantités de pluies excédentaires sur le Mali, le Sud Mauritanie, le Nord Guinée, le Burkina Faso et l’extrême Ouest du Niger et moyennes à excédentaires sur le Cap Vert, le Sénégal, le Sud-ouest Mauritanie et sur tout le reste de la bande sahélienne couvrant le Niger, le Sud Tchad et les parties Nord du Togo, du Bénin, du Nigéria et du Cameroun.
Le Chef du département information et recherche de AGRHYMET, Dr Abdou Ali, a fait savoir que les prévisions saisonnières sur les caractéristiques agro-hydro-climatiques ne sont pas statiques mais dynamiques et vont faire l’objet de mises à jour périodiques.
Au niveau du démarrage de l’hivernage, il est prévu des dates de début de saison précoces à moyennes sur le Sahel Ouest, y compris les îles du Cap Vert, et le Sahel Centre. Sur le Sahel Est et la bande soudanienne, les dates de début de la saison 2023 seraient plutôt globalement moyennes à précoces par endroit, notamment dans les parties Sud de la Sierra Leone, de la Guinée, du Mali, du Burkina Faso, du Tchad, sur l’extrême Est du Niger et les sur les parties Nord du Libéria, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin et du Nigéria.
S’agissant des dates de fin de saison, elles seraient tardives à moyennes sur les bandes sahélienne et soudanienne de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad, sauf dans l’extrême Nord-ouest du Niger, le Nord Burkina Faso, le Centre du Mali, le Sud Mauritanie et les parties Extrême Sud de la Sierra Léone, de la Guinée, du Burkina Faso, les parties Nord du Libéria, de la Côte d’ivoire, du Ghana, et du Togo, où elles seraient globalement moyennes.
Des périodes sèches en vue
Les prévisions météorologiques indiquent également qu’au cours de la saison pluvieuse de 2023, les pays de la région vont connaitre des poches de sécheresse. Ainsi, il est attendu des durées de séquences sèches moyennes à plus longues en début de saison, sur les bandes sahélienne et soudanienne de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad, avec une forte probabilité d’observer des pauses pluviométriques plus longues sur la moitié Est de ces bandes couvrant le Sud du Burkina Faso, presque sur toute la bande agricole et pastorale du Niger et du Tchad et les parties Nord du Togo, du Benin et du Nigéria. Dans les parties Nord du Ghana, de la Côte d’ivoire et du Libéria, elles seraient plutôt courtes à moyennes. Cependant, durant la deuxième moitié de la saison des pluies, ces séquences sèches seraient moyennes à longues par endroit en Afrique de l’Ouest et au Tchad.
Enfin, en ce qui concerne les écoulements des eaux, des écoulements globalement équivalents à supérieurs à la moyenne de la période de référence 1991-2020 sont attendus dans les hauts bassins du Sahel et des écoulements équivalents à inférieurs à la moyenne sont attendus dans les parties inférieurs de ces bassins. Les écoulements excédentaires sont spécifiquement attendus dans le bassin de la Gambie, le bassin de la Falémé (affluent du Sénégal), le Delta intérieur du fleuve Niger au Mali, le bassin moyen du fleuve Niger, la Komadougou Yobé, le moyen Chari, le bassin inférieur du Chari-Logone.
Les écoulements moyens à excédentaires sont prévus dans le Haut bassin du fleuve Niger (en Guinée, Côte d’Ivoire et Mali), le haut bassin du Chari, le Niger inférieur, les sous bassins de Bafing et de Bakoye (bassin du Sénégal), les bassins de Mono (Togo et Bénin) et de l’Ouémé (Bénin) et dans le haut et l’ouest du bassin de la Volta. Quant aux écoulements moyens à déficitaires, ils sont prévus dans les bassins du Sassandra et du Bandama en Côte d’Ivoire, la Comoé inférieure, le haut bassin du Logone et dans la partie orientale de la Volta (Bénin, Burkina Faso, Togo et Ghana). Ces prévisions saisonnières ne sont pas statiques mais dynamiques et vont faire l’objet de mises à jour périodique, a souligné le Chef du département information et recherche de AGRHYMET, Dr Abdou Ali.
Prendre des mesures de résilience
Face à ces projections et les risques qui pourraient en découler, les experts ont formulé des recommandations à l’endroit des producteurs et des décideurs. Pour prévenir les risques d’inondations, et partant de pertes de récoltes, de biens matériels et de vies animales et humaines, ils ont conseillé, entre autres, de renforcer la communication des prévisions saisonnières et de leurs mises à jour, la veille et les capacités d’intervention des agences en charge du suivi des inondations, de la réduction des risques de catastrophes et des aides humanitaires, d’éviter l’occupation anarchique des zones inondables aussi bien par les habitations que par les cultures et les animaux, de renforcer les digues de protection et assurer la maintenance des barrages et des infrastructures routières, de curer les caniveaux pour faciliter l’évacuation des eaux de pluies.
Pour contrer les risques de maladies liés aux prévisions saisonnières, les experts ont suggéré, entre autres, de renforcer les capacités des systèmes nationaux de santé et des plateformes nationales de réduction de risques de catastrophes, de sensibiliser et de diffuser des informations d’alerte sur les maladies à germes climato-sensibles, en collaboration avec les services de météorologie et de santé.
Pour prévenir les risques d’inondations, le Forum a recommandé, entre autres, -de renforcer la communication des prévisions saisonnières et de leurs mises à jour auprès des populations, a indiqué l’expert agronome de AGRHYMET, Dr Agali Alhassane.
Quant aux mesures de prévention contre les risques de sécheresse, il est recommandé aux producteurs de diversifier les pratiques agricoles, à travers la promotion de l’irrigation et du maraîchage, de choisir les espèces et variétés de cultures tolérantes au déficit hydrique, d’adopter des techniques culturales de conservation des eaux et des sols, de prévenir la prolifération de la chenille mineuse de l’épi du mil, etc.
Et pour permettre aux agriculteurs, éleveurs, gestionnaires des ressources en eau, projets, ONG et aux autorités de mieux tirer profit de la saison pluvieuse 2023, qui présage une situation globalement humide dans certaines parties, les spécialistes ont conseillé de valoriser les situations d’écoulements moyens à excédentaires, d’investir davantage dans les cultures à hauts rendements tolérantes vis-à-vis des conditions humides (riz, canne à sucre, tubercules, etc.), de mettre en place des dispositifs de collecte et de conservation des eaux de ruissellement, de soutenir le déploiement de techniques climato-intelligentes d’augmentation des rendements des cultures et des fourrages.
La gingivite est une inflammation des gencives qui peut être provoquée par un manque d’hygiène à l’origine d’une accumulation de plaque dentaire. Elle est généralement légère et peut être traitée avec un brossage et un nettoyage plus fréquents. Si la gingivite n’est pas traitée, elle peut évoluer en une maladie plus grave appelée parodontite. Le chirurgien-dentiste, Salama Yabré, donne plus de précisions sur la pathologie.
Sidwaya (S) : Qu’est-ce que la gingivite ?
Salama Yabré (S.Y.) : La gingivite est une maladie inflammatoire d’origine bactérienne qui n’affecte que le parodonte superficiel, gencive, sans atteindre ou détruire les structures parodontales profondes. En effet, la gencive fait partie d’un ensemble plus vaste qu’on appelle parodonte. Le parodonte est l’ensemble des tissus qui entourent et soutiennent la dent. La gencive est l’élément le plus superficiel des tissus de soutien de la dent. Toutes les pathologies atteignant le parodonte (y compris la gencive) sont appelées maladies parodontales.
On définit alors deux principales formes de maladies parodontales : les gingivites localisées à la gencive, très souvent réversibles, c’est-à-dire s’il y a prise en charge précoce, on peut repartir à l’état initial et les parodontites, l’atteinte des tissus profonds c’est-à-dire l’os, le desmodonte et le cément. Le signe pathognomonique des parodontites est la perte d’attache, la perte osseuse. Contrairement aux gingivites, les parodontites sont irréversibles. En général, la parodontite se développe à partir d’une gingivite préexistante. Cependant, toute gingivite ne se transforme pas forcément en parodontite.
S : Quels sont les facteurs de risque de la gingivite ?
S.Y. : Un facteur de risque est un facteur pouvant influencer l’apparition et le développement de la maladie constituant de ce fait un agent causal. La cause principale de la gingivite, ce sont les bactéries de la plaque dentaire (dépôt blanchâtre autour des dents) qui est différente du tartre (dépôt calcifié, dur : ce que les gens pensent que ça renforce la dent). Ces bactéries vont induire l’inflammation au niveau de la gencive. La gencive qui, au départ, a l’aspect rose piqueté en peau d’orange devient lisse et rouge vif. On peut citer comme facteurs de risque: l’âge, le tabagisme, les facteurs génétiques, le diabète, le VIH, la malnutrition, la prise de certains médicaments, le stress psychosocial.
Il a été montré que des sujets anxieux sont plus fréquemment atteints de maladies parodontales. Les chocs psychologiques semblent accentuer les atteintes parodontales. Au sujet de l’âge, on peut retenir la gingivite prépubertaire. Le taux de prévalence des formes agressives de maladies parodontales est deux fois plus élevé chez les adolescents. En effet, les taux élevés d’œstrogène et ou de progestérone au cours de la grossesse, de l’adolescence ou les patients sous contraceptifs peuvent augmenter considérablement une inflammation gingivale préexistante.
On parlera de gingivite de la grossesse, de la puberté, de la ménopause. Certaines formes de déficience nutritionnelle peuvent également influencer le devenir de l’inflammation gingivale.Pour le tabagisme, les maladies parodontales sont significativement plus sévères chez les fumeurs. La prise de certains médicaments comme les anti-épileptiques peuvent engendrer des perturbations de la physiologie du parodonte. Ce qui va favoriser la prolifération gingivale, son inflammation.
Le diabète, syndrome métabolique complexe, est positivement associé à la destruction des tissus parodontaux. Des études ont mis en évidence une plus grande incidence et une plus grande sévérité des atteintes parodontales chez les diabétiques. Les mal positions dentaires qui rendent l’accès difficile à l’hygiène, vont favoriser l’accumulation de plaque bactérienne qui va déclencher la maladie. Il est important de se faire aligner les dents. Le VIH, caractérisé par une réduction de la réponse immunitaire, aura des manifestations cliniques comme les aphtes, la gingivite ulcero-necrotique, etc.
La cavité buccale est le milieu de vie de bactéries protectrices et de bactéries pathogènes. La pathologie va s’installer devant toute situation de déséquilibre permettant la prolifération des bactéries pathogènes. La mauvaise hygiène, reste la principale cause de l’inflammation gingivale. D’où l’importance de la visite régulière surtout pour les gens atteints de pathologies chroniques. La visite peut se faire une fois l’an. Cependant, le suivi est fonction de la motivation du patient et de la réponse tissulaire. Il arrive qu’un patient soit vu plusieurs fois l’an.
S : Comment se manifeste la gingivite ?
S.Y. : Elle se manifeste par des saignements spontanés ou provoqués lors du brossage, la gencive devient rouge vif ; la mauvaise haleine, prurit gingival ; l’œdème, des douleurs et ou sensibilité gingivale. Ce sont entre autres les signes qui doivent alerter et motiver une consultation.
S : Quelles peuvent être les complications de la gingivite ?
S.Y. : Les complications possibles de la gingivite sont entre autres les parodontolyses (noma), endocardite infectieuse. Aussi le faible poids à la naissance ou des accouchements prématurés ont étés associés à certaines formes de maladies parodontales, d’où l’importance de les prendre en charge précocement c’est à dire au stade de gingivite.
S : Quels sont les conseils pour une bonne prise en charge de la gingivite ?
S.Y. : Une bonne prise en charge de la gingivite passe d’abord par un bon brossage des dents au moins 2 fois par jour avec priorité au brossage de la nuit. Un détartrage est souvent nécessaire pour juguler l’inflammation. Dans certains cas, une prescription précède ou accompagne le détartrage. Les études épidémiologiques montrent que les maladies parodontales constituent un problème de santé publique majeur dans pratiquement toutes les régions du monde.
Le tableau de la morbidité évolue partout rapidement, en particulier chez les populations défavorisées et socialement marginalisées. Heureusement, divers moyens thérapeutiques existent avec comme but de recréer des conditions environnementales compatibles avec un état de santé parodontale, assurant le maintien de la dent en bouche. D’où le plaidoyer pour la prise en compte de la santé orale comme priorité dans nos politiques de santé.