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vendredi, 29 mars 2024
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Augmentation des prix des médicaments : Le Syndicat des pharmaciens s’explique

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Le Syndicat des pharmaciens du Burkina Faso a animé une conférence de presse ce mardi 23 mai 2023 pour évoquer la situation du secteur pharmaceutique au Burkina Faso. Le principal sujet abordé a trait à l’augmentation des prix des médicaments de spécialités.

Depuis février 2023, les officines pharmaceutiques ont procédé à un réajustement des prix des médicaments de spécialités pharmaceutiques. Des explications des conférenciers du jour, depuis 1994, le syndicat a demandé aux officines d’appliquer une marge de 1,32% sur les médicaments. De cette marge sont déduites toutes leurs charges. Au fil des années et l’inflation aidant, cette marge de 1,32% ne permet plus aux pharmacies de couvrir toutes leurs charges.

Des charges qui sont pourtant à la hausse du fait d’un certain nombre de facteurs. Ce sont, entre autres, les loyers qui peuvent passer de 150 000 à 500 000 voire plus de 1 000 000 de FCFA lorsqu’il s’agit de l’installation d’une pharmacie ; la fiscalité (les pharmacies sont soumises au droit fiscal commun) ; le maintien de la chaîne de froid pour les médicaments thermosensibles ; l’imposition d’une marge incompréhensible de 32% sur les médicaments essentiels génériques CAMEG et consommables qui consacre une vente à perte dans les pharmacies.

Le même arrêté consacre une marge de 37,5% dans le public ; l’insécurité (cambriolage, braquage) qui oblige les pharmaciens à mettre des sommes importantes pour assurer la protection de leurs locaux ; l’inflation généralisée de 14,5% en 2022 ; etc.

Dr Ismaël Bidiga, président du Syndicat des pharmaciens du Burkina Faso.

C’est dans ce contexte donc, que depuis 2016, le syndicat des pharmaciens a entrepris des discussions avec le ministère de la Santé afin de revoir les marges pour leur permettre de tenir leurs engagements. « Les démarches récentes du syndicat ont débuté en 2016 et l’actuel ministre en charge de la santé était secrétaire général puis conseiller technique ; donc la situation ne lui est pas étrangère. Lors de nos discussions, il a toujours été question de fixation de la marge et nous avions proposé des marges au ministère de la Santé. A chaque fois, les autorités usaient de dilatoire en nous faisant miroiter des éventuels allègements fiscaux », a déclaré le président du syndicat, Dr Ismaël Bidiga. C’est donc de guerre lasse, que le syndicat a décidé du réajustement des prix en février 2023 engendrant ainsi une augmentation de 12% pour les médicaments de spécialités. Une augmentation qui selon le syndicat, n’atteint pas le taux d’inflation au Burkina qui est de 14,5%.

Et c’est cette augmentation qui fait grincer des dents au sein de la population et du gouvernement au point où le ministre du commerce a déclaré à l’issue du conseil des ministres du 17 mai 2023 que le gouvernement va fixer des marges plafonds pour les médicaments de spécialités. « Eu égard à l’actualité récente qui nous a permis de constater la flambée généralisée des prix des produits de spécialités dans les officines pharmaceutiques, ce rapport adopté nous permet de poursuivre la procédure en la matière pour fixer désormais des marges plafonds sur les prix des produits de spécialités », avait indiqué le ministre Serge Poda.

Cette sortie du ministre du commerce n’est pas du goût du syndicat, qui estime qu’il n’est pas contre une règlementation des prix des spécialités, mais souhaite que cela soit fait de concert avec toutes les parties comme il l’a toujours souhaité depuis 2016. Selon le syndicat, à l’issue d’une rencontre tenue avec la partie gouvernementale le 18 avril 2023, il était prévu qu’une commission technique soit mise en place pour discuter de tous les points afin d’améliorer l’apport du secteur pharmaceutique sur le système de santé au Burkina Faso.

Mais jusqu’à présent cette commission n’a pas encore été créée. Le syndicat s’interroge donc sur la volonté du gouvernement à aller au dialogue. « Le rapport du conseil des ministres du 17 mai 2023 et l’intervention du ministre en charge du commerce suscitent des interrogations quant à la volonté du gouvernement de dialoguer. « Le ministre dit par ailleurs qu’on assiste à une flambée généralisée des prix des spécialités en février. Nous tenons à rappeler que malgré les difficultés que vit notre pays pour approvisionner certaines zones difficiles d’accès aujourd’hui, le prix du médicament reste approximativement le même à Dori, Djibo, Sebba, Solenzo, Nouna, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Garango, Réo. Nous saluons au passage, le sens du devoir de nos chers confrères pharmaciens des zones à fort défit sécuritaire. Malgré les difficultés d’approvisionnement, les pertes de leurs produits au cours des attaques de convois, ils continuent de se battre pour assurer leur mission de santé publique et ne répercutent pas leurs charges supplémentaires sur le prix du médicament », a laissé entendre le président du syndicat, ajoutant que le secteur pharmaceutique ne pratique pas de spéculation sur les prix des produits de santé.

Les journalistes présents à la conférence de presse

Tout compte fait, le syndicat se dit toujours ouvert au dialogue et espère qu’il va se poursuivre avec le gouvernement afin de trouver un compromis acceptable pour tous. « Nous mettons en garde les ministres en charge du commerce et de la santé contre toute décision hasardeuse qui déstructurerait le secteur pharmaceutique privé tout comme les décisions hasardeuses sur la CAMEG en 2016 ont conduit à une déstructuration du secteur public qui souffre aujourd’hui de multiples ruptures. La rupture du circuit d’approvisionnement entraînera inéluctablement une catastrophe sanitaire dont les pharmaciens ne seront pas tenus pour responsables. Il est temps que chacun assume les conséquences de ses actes. Le Burkina vit des périodes difficiles en ce moment et il n’y a aucun intérêt à créer d’autres crises là où les acteurs sont ouverts à la discussion », ont conclu les conférenciers.

Exploitation des enfants sur les sites d’orpaillage : l’or « mine » l’avenir des mineurs

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Selon le Bureau international du travail (BIT), en 2004, l’Afrique subsaharienne s’est distinguée par un taux d’activités des enfants particulièrement élevé, soit 26,4% d’enfants âgés de 5 à 14 ans contre 18,8% en Asie. Le Burkina Faso est l’un des pays africains où le pourcentage d’enfants travailleurs est très élevé, 51%. En 2020, selon le rapport national sur la traite des personnes, 1 529 victimes ont été enregistrées dont 1 487 enfants (710 filles et 777 garçons). Ces chiffres qui concernent uniquement les victimes identifiées montrent que la pratique a la peau dure. Le phénomène du travail des enfants est encore plus perceptible sur les sites d’orpaillage, notamment au Nord et au Sud-Ouest du Burkina, et ce, malgré la mobilisation des organisations internationales et des institutions nationales. Constat.

Au pied d’une colline à Mémer, un village du département de Koper, situé à une vingtaine de km à l’Ouest de Dano, dans la région du Sud-Ouest du Burkina Faso, un site d’exploitation artisanal frappe de loin à vue d’œil les esprits. Il est 14 heures passées de quelques minutes, dans cette savane boisée. L’ambiance est toute particulière. Le vrombissement des machines et les chants des cigales et autres oiseaux de brousse distillent une symphonie particulière qui berce les tympans. Dans un espace clôturé de fil de fer barbelé, un petit monde est au four et au moulin. Chaque personne a une tâche particulière. Nous sommes dans le domaine de Tasséré Ouédraogo, le responsable du site d’orpaillage. Le lieu est surveillé 24 heures sur 24 comme du lait sur le feu par des agents de sécurité armés de fusils et de couteaux.

Simon Ouédraogo, 14 ans, travaille depuis 3 mois sur le site d’orpaillage de M. Ouédraogo sans protection.

Ils font des va-et-vient interminables comme s’ils pressentaient un danger. A quelques jets de pierre de l’enclos, gravitent comme des fourmis magnans, une autre catégorie d’orpailleurs venus des villages voisins. Leur mission, extraire les particules d’or passées entre les mailles du dispositif de traitement semi-moderne de l’entreprise. C’est un véritable centre d’affaires. Tous les sexes et les âges sont représentés malgré les divers dangers qui les guettent. Même la suspension de l’activité d’orpaillage en cette période de saison pluvieuse à cause des risques d’éboulement ne semble pas ébranler la quiétude de ces « chasseurs de métal jaune ». Sous un soleil de plomb, Simon Ouédraogo, 14 ans, transpire à grosses gouttes. Les yeux rougeâtres, le gamin est scotché, dans un nuage de poussière, à une machine de concassage de granite. Vêtu d’un tee-shirt manche coupée estampillé « Basketball », le jeune natif de Kongoussi, sans casque, ni masque, encore moins de gants et de chaussures de sécurité, lutte avec un gros sac rempli de minerai. Il doit à tout prix atteindre le piédestal du concasseur pour vider le minerai dans la crevasse de la machine. En seulement trois mois de présence sur le site, il confie que la machine n’a plus de secret pour lui. « C’est devenu presque la routine pour moi. Chaque jour, je charge le minerai dans le broyeur. Je l’allume et chronomètre afin de réduire le minerai en poudre au bout d’une heure », explique-t-il avec un sourire pâle comme s’il voulait convaincre ses interlocuteurs de sa maitrise du travail. Pourtant, l’adolescent laisse entrevoir des signes de fatigue. Loin de ses parents, Simon dit travailler 9 heures par jour. « Je monte à 7h pour descendre à 17h avec une heure de pause pour me restaurer. La deuxième équipe monte à 17h jusqu’au petit matin », confie-t-il, l’air esquinté.

La recherche du gain

En si peu de temps, le jeune Ouédraogo affirme avoir déjà obtenu au moins 200 000 FCFA. A l’écouter, il compte travailler jusqu’en fin d’année dans le but d’obtenir assez d’argent pour se construire une maison à Kongoussi. Simon Ouédraogo ne compte pas abandonner aussitôt son nouveau gagne-pain. « Une fois la maison terminée, je reviendrai continuer le travail », affirme-t-il. Si Simon n’a jamais été à l’école, Yves Nikiema, 15 ans, lui a eu la chance d’y aller. Cependant, il a abandonné les bancs en classe de CM2 pour faute de moyen au profit du petit commerce.

Victime d’un éboulement, Mamadou Tamboura a perdu l’usage de ses membres inférieurs.

Mais, ce choix n’a visiblement pas produit le résultat escompté. D’où sa présence sur le site d’orpaillage. Cela fait cinq mois qu’il travaille sur le site et il est chargé de cuisiner pour toute l’équipe et approvisionner le site en eau. Venu du quartier Tampouy de Ouagadougou, Yves partage une maisonnette au marché avec une dizaine de jeunes. Il soutient que ses gains varient en fonction de la quantité d’or extraite. « Le patron évalue ses dépenses et enlève ce qui doit lui revenir de droit avant de donner à chacun sa part selon une clé de répartition », explique-t-il. Outre les enfants qui viennent de loin, d’autres des villages voisins, pour la plupart des élèves, sont aussi piqués par le virus de l’or. Si certains sont sur le site pendant les jours non ouvrables, d’autres ont préféré abandonner les classes souvent avec la bénédiction de leurs parents. Alain Pooda 11 ans, Badel Meda, 14 ans, Biffa Somda,15 ans et Domebeko Pooda, 16 ans, tous déscolarisés travaillent avec leur oncle Marcelin Pooda, 30 ans. Ce dernier soutient que l’équipe peut avoir entre 30 000 à 50 000 F CFA en 72 heures d’activités. Cependant, il arrive des moments où, nous sortons perdants, rétorque un autre orpailleur, Sylvestre Meda né en 1993. « J’ai commencé le travail de l’orpaillage à l’âge de 17 ans. J’ai travaillé dans les galeries pendant 4 ans », affirme-t-il. Pour tirer le maximum de profit, M. Meda affirme être obligé de s’associer à cinq autres personnes, pour la plupart des adolescents. Il s’agit de, Nawenzié Somé (20 ans), Grégoire Somé (19 ans), Domikio Hien (, 14 ans), Wento Somé (13 ans) et Gilbert Somé (11 ans). Parmi les trois adolescents, deux ne vont plus à l’école, relève le chef de l’équipe. Ils veulent s’acheter un vélo. C’est ce qui explique leur raison d’être sur le site. Le prix du vélo est d’environ 50 000 FCFA et nous espérons que chacun pourra réaliser son rêve, confie le chef d’équipe.

Le revers de la médaille

Dans les régions du Sud-Ouest et du Nord du pays, la situation du travail des enfants demeure identique. Mamadou Tamboura (22 ans) se remémore son passé. Il s’est lancé dans l’orpaillage à l’âge de 15 ans et depuis lors, il y est resté jusqu’à ce que sa vie se transforme en cauchemar. En effet, son choix précoce va lui créer malheureusement des ennuis. M. Tamboura est victime depuis 2019 d’un accident de travail à la suite d’un éboulement sur un site minier à Kadiel, village situé entre Djibo et Dori dans le département de Tongomaël dans la province du Soum. Pendant que les jeunes de son âge sont au travail ou sur le chemin de l’école, lui, se tourne le pouce à la maison. Cloué dans un tricycle, l’ancien orpailleur a perdu l’usage de ses membres inférieurs depuis son accident de travail. Le malheur ne venant pas seul, M.Tamboura a vu son épouse l’abandonner avec son fils de 3 ans. Aujourd’hui, il ne dépend que de sa mère et ses deux frères qui ont quitté leur village pour vivre à Ouahigouya du fait des attaques terroristes. Accueilli avec quelques membres de sa famille au secteur 13 de Ouahigouya, dans le quartier Tougzagué par des bonnes volontés, le quotidien du jeune homme se résume à la lutte contre la maladie et à la mendicité. Pour survivre, il dit être obligé de quémander à la mosquée tous les vendredis après la grande prière. Outre ces cas malheureux, il y a la question de la déscolarisation qui inquiète. Pegwendé Richard Nanema (16 ans) a quitté la classe de 5e dans son Yako natal pour se retrouver à Dano sur un site d’orpaillage dans le village de Gnipière, situé à une dizaine de kilomètres de Dano.Et pourtant, il passe en classe supérieure avec 15 de moyenne annuelle. Pourquoi alors déserter les bancs ? Mystère et boule de gomme. Le jeune Nanema ne pipera pas mot. Le regard fuyant, il se noie pendant une poignée de secondes dans un silence avant de poursuivre la conversation. « Je suis ici depuis 4 mois et je compte y passer assez de temps », lâche-t-il. Chaque jour, Richard fait en moyenne quatre allers-retours de la fontaine au site d’orpaillage pour ravitailler les fûts d’eau. Cependant, il ne perçoit pas directement le fruit de son labeur, car son salaire est envoyé à Yako à ses parents, déclare-t-il. Fatao Yaméogo 12 ans, orphelin de père, vient de Pouytenga dans la région du Centre-Est du pays. Il a abandonné les bancs depuis la classe de CE2. Après le décès de son père, ses oncles l’ont contraint à arrêter l’école. « J’ai gardé le bétail pendant 2 ans. J’ai, par la suite, vendu des chargeurs de téléphones au marché de Pouytenga avant de me retrouver sur le site d’orpaillage », explique-t-il. Le natif de Pouytenga travaille depuis un an avec son patron originaire de Zorgho.

Des parents et des orpailleurs complices

Avec l’utilisation des produits toxiques, cet enfant s’expose à des ennuis de santé.

A l’image de ces trois sites, ils sont nombreux ces enfants scolarisés, déscolarisés ou non scolarisés qui travaillent sur les sites d’orpaillage dans des conditions difficiles. Pour l’ex-préfet de Dano, Léonard Gougou, le travail des enfants dans les zones d’exploitation artisanale de l’or est une réalité. Cependant, précise-t-il, il est à priori difficile de préciser leur nombre exact. « Ils sont instables. Ils viennent et repartent. On peut estimer à une centaine, le nombre d’enfants sur les sites qui relèvent du département de Dano », atteste-t-il. A son avis, il y a souvent une complicité entre les orpailleurs et les parents pour que les enfants, dont certains élèves, se retrouvent sur les sites. Selon lui, cela se justifie à travers diverses raisons. Personnellement, explique-t-il, j’ai rencontré des élèves qui ont leur raison d’aller sur les sites. C’est grâce à cet argent obtenu sur les sites qu’ils arrivent à repartir en classe et à subvenir à certains besoins. Malheureusement pour la plupart des cas, ils ne retournent plus en classe. Pour remédier à la situation, le préfet assure que le département a mis en place un cadre de réflexion et d’action. « Nous avons entamé des tournées en janvier 2022 pour sensibiliser les orpailleurs et les parents à la nécessité de ne pas convoyer les enfants sur les sites d’or. Nous avions demandé à l’action sociale de faire une communication sur la thématique et cela a été réalisé. Certains ont compris, mais le problème demeure », argumente-t-il un brin triste. De l’avis du préfet, des rencontres de sensibilisation ont également été organisées sur le site avec pour cible, la gent féminine dans l’optique d’avoir plus d’impact. A écouter M. Gougou, après la sensibilisation, il reste à exiger des différentes parties, le respect de la règlementation en vigueur. « A défaut, nous allons être obligés d’agir », prévient-il.

Renforcer la lutte

L’ex-préfet de Dano, Léonard Gougou : « Il y a une complicité entre les orpailleurs et les parents pour que les enfants se retrouvent sur les sites ».

L’action sociale mène aussi souvent des missions avec ses partenaires sur le terrain. Selon le préfet, les agents de l’action sociale interceptent les enfants sur les axes, les sensibilisent avant de les ramener à leurs parents qui seront à leur tour sensibilisés. De son côté, l’ex-préfet de la commune de Koper, Yacouba Barro, soutient que plusieurs actions sont menées depuis 2019 dans sa commune grâce à son partenaire, l’Alliance pour une mine responsable (AMR). Il s’agit des actions visant à lutter contre le travail des enfants, mais, aussi à la lutte contre les stupéfiants qui circulent sur les sites d’orpaillage. Actuellement, dans la programmation des activités, détaille l’ancien préfet, il est prévu des théâtres-fora, des séances de sensibilisation à l’endroit des comités de gestion des écoles, des leaders coutumiers et religieux dans les villages abritant ces sites. Ces initiatives sont accompagnées par les forces de sécurité et l’Agence nationale d’encadrement des exploitations minières artisanales et semi-mécanisées (ANEMAS). De l’avis du chef du bureau de l’ANEMAS de Dano, Daouda Maïga, sa structure intervient dans l’encadrement et la surveillance des activités des exploitations minières, artisanales et semi-mécanisées. Sa structure travaille à organiser les sites en trois zones : la zone d’extraction des minerais, la zone de traitement et une dernière zone consacrée à l’habitation et aux activités diverses. L’accès aux zones de traitement et d’extraction est conditionné par la présentation d’une carte d’artisan minier, uniquement délivrée aux personnes majeures, « d’au moins 18 ans », soutient M. Maïga. Lorsqu’un enfant est appréhendé sur le site, un délai est donné aux orpailleurs pour le renvoyer auprès de ses parents. « Une fois ce délai passé, nous interpellons les services habilités comme la police et la gendarmerie pour la répression », confie-t-il. Selon Michel Dabiré, président du comité de gestion du site de Gnipière installé par l’ANEMAS, sa structure gère plusieurs situations surtout au niveau de la sécurité. C’est un comité de 12 personnes où chacune a une tâche précise. Au moins 400 personnes travaillent sur le site. M. Dabiré reconnait la présence d’enfants sur le site. D’autres enfants sont présents sur les lieux avec leurs parents, ce qui rend la sensibilisation difficile. D’où le cri du cœur de Michel Dabiré aux autorités et aux ONG pour leur venir en aide. « Le travail sur les sites n’est pas facile pour les adultes à fortiori les enfants », avoue-t-il.

Concert Reggae Gospel : une première édition réussi pour le Pasteur Ati Wendlassida

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Ce dimanche 30 avril 2023, le mini stadium Jean Pierre Guingané de Ouagadougou a refusé du monde à l’occasion de la première édition du concert reggae gospel organisé sous le thème “Paix et Cohésion sociale”. Prières, chants et louanges ont ponctué cette soirée. Objectif principal : louer Dieu et implorer sa grâce pour le retour de la paix au Burkina Faso.

Organisé dans le but de louer le Seigneur et lui demander le retour à la paix au Faso tout en lui confier les autorités de la Transition, le concert Reggae Gospel a tenu toutes ses promesses. Plusieurs artistes gospel ont fait chanter et danser les mélomanes et hommes de Dieu sortis nombreux pour louer Dieu. Pour le Chantre Pasteur Ati Wendlassida, pasteur de la communauté international d’évangélisation, cette première édition est un succès. “Nous sommes venus louer l’Eternel et lui demander le retour de la paix et de la stabilité au Faso” continue-t-il en précisant que “c’est une manière pour nous de soutenir nos autorités”.

Première édition du genre, le concert Reggae Gospel a mobilisé un millier de personnes dont des pasteurs, des fidèles et des mélomanes et de simples passants. Rendez-vous est donc pris pour la deuxième édition.

 

Prévisions saisonnières dans la zone soudano-sahélienne Une saison des pluies moyenne à humide attendue en 2023

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Les prévisions de la saison des pluies 2023 dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest ont été présentées le 28 avril à Niamey, lors du Forum des Prévisions Saisonnières des caractéristiques Agro-hydro-climatiques de la saison des pluies pour les zones Soudanienne et Sahélienne (PRSEASS, 2023). Il ressort qu’au cours de cette année, une saison des pluies globalement moyenne à humide est attendue au Sahel, avec des dates de démarrage précoces à normales, des dates de fin tardives à normales, des séquences sèches moyennes dans la partie Ouest et à tendance plus longues dans la partie Est et des écoulements globalement excédentaires à moyens dans les principaux bassins fluviaux du Sahel.

A quoi les producteurs des pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest doivent-ils s’attendre au cours de la saison des pluies qui s’annonce ? Pour répondre à cette interrogation et permettre au monde agricole et aux décideurs de s’y préparer en conséquence, le Centre Climatique Régional pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (AGRHYMET CCR-AOS) du CILSS, a présenté les résultats de ses prévisions pluviométriques 2023 pour la région le 28 avril dernier à Niamey, à l’occasion du Forum 2023 des Prévisions Saisonnières des caractéristiques Agro-hydro-climatiques de la saison des pluies pour les zones Soudanienne et Sahélienne (PRSEASS, 2023).

Pour ce qui est des cumuls pluviométriques, il ressort que, sur la période de mai-juin-juillet 2023, les quantités de pluies attendues seraient excédentaires à moyennes dans la partie extrême Ouest du Sahel, à savoir le Cap Vert, le Sénégal, l’ouest de la Guinée et le sud-ouest de la Mauritanie et dans le Sahel Centre, notamment au Mali et dans la partie nord du Burkina Faso.  Dans les autres parties de la région, les pluies y seraient globalement moyennes sur la même période.

Par contre, sur les périodes juin-juillet-août et juillet-août-septembre 2023, la bande sahélienne serait plus humide, avec des quantités de pluies excédentaires sur le Mali, le Sud Mauritanie, le Nord Guinée, le Burkina Faso et l’extrême Ouest du Niger et moyennes à excédentaires sur le Cap Vert, le Sénégal, le Sud-ouest Mauritanie et sur tout le reste de la bande sahélienne couvrant le Niger, le Sud Tchad et les parties Nord du Togo, du Bénin, du Nigéria et du Cameroun.

Le Chef du département information et recherche de AGRHYMET, Dr Abdou Ali, a fait savoir que les prévisions saisonnières sur les caractéristiques agro-hydro-climatiques ne sont pas statiques mais dynamiques et vont faire l’objet de mises à jour périodiques.

Au niveau du démarrage de l’hivernage, il est prévu des dates de début de saison précoces à moyennes sur le Sahel Ouest, y compris les îles du Cap Vert, et le Sahel Centre. Sur le Sahel Est et la bande soudanienne, les dates de début de la saison 2023 seraient plutôt globalement moyennes à précoces par endroit, notamment dans les parties Sud de la Sierra Leone, de la Guinée, du Mali, du Burkina Faso, du Tchad, sur l’extrême Est du Niger et les sur les parties Nord du Libéria, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin et du Nigéria.

S’agissant des dates de fin de saison, elles seraient tardives à moyennes sur les bandes sahélienne et soudanienne de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad, sauf dans l’extrême Nord-ouest du Niger, le Nord Burkina Faso, le Centre du Mali, le Sud Mauritanie et les parties Extrême Sud de la Sierra Léone, de la Guinée, du Burkina Faso, les parties Nord du Libéria, de la Côte d’ivoire, du Ghana, et du Togo, où elles seraient globalement moyennes.

Des périodes sèches en vue

Les prévisions météorologiques indiquent également qu’au cours de la saison pluvieuse de 2023, les pays de la région vont connaitre des poches de sécheresse. Ainsi, il est attendu des durées de séquences sèches moyennes à plus longues en début de saison, sur les bandes sahélienne et soudanienne de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad, avec une forte probabilité d’observer des pauses pluviométriques plus longues sur la moitié Est de ces bandes couvrant le Sud du Burkina Faso, presque sur toute la bande agricole et pastorale du Niger et du Tchad et les parties Nord du Togo, du Benin et du Nigéria. Dans les parties Nord du Ghana, de la Côte d’ivoire et du Libéria, elles seraient plutôt courtes à moyennes. Cependant, durant la deuxième moitié de la saison des pluies, ces séquences sèches seraient moyennes à longues par endroit en Afrique de l’Ouest et au Tchad.

Enfin, en ce qui concerne les écoulements des eaux, des écoulements globalement équivalents à supérieurs à la moyenne de la période de référence 1991-2020 sont attendus dans les hauts bassins du Sahel et des écoulements équivalents à inférieurs à la moyenne sont attendus dans les parties inférieurs de ces bassins. Les écoulements excédentaires sont spécifiquement attendus dans le bassin de la Gambie, le bassin de la Falémé (affluent du Sénégal), le Delta intérieur du fleuve Niger au Mali, le bassin moyen du fleuve Niger, la Komadougou Yobé, le moyen Chari, le bassin inférieur du Chari-Logone.

Les écoulements moyens à excédentaires sont prévus dans le Haut bassin du fleuve Niger (en Guinée, Côte d’Ivoire et Mali), le haut bassin du Chari, le Niger inférieur, les sous bassins de Bafing et de Bakoye (bassin du Sénégal), les bassins de Mono (Togo et Bénin) et de l’Ouémé (Bénin) et dans le haut et l’ouest du bassin de la Volta. Quant aux écoulements moyens à déficitaires, ils sont prévus dans les bassins du Sassandra et du Bandama en Côte d’Ivoire, la Comoé inférieure, le haut bassin du Logone et dans la partie orientale de la Volta (Bénin, Burkina Faso, Togo et Ghana). Ces prévisions saisonnières ne sont pas statiques mais dynamiques et vont faire l’objet de mises à jour périodique, a souligné le Chef du département information et recherche de AGRHYMET, Dr Abdou Ali.

Prendre des mesures de résilience

Face à ces projections et les risques qui pourraient en découler, les experts ont formulé des recommandations à l’endroit des producteurs et des décideurs. Pour prévenir les risques d’inondations, et partant de pertes de récoltes, de biens matériels et de vies animales et humaines, ils ont conseillé, entre autres, de renforcer la communication des prévisions saisonnières et de leurs mises à jour, la veille et les capacités d’intervention des agences en charge du suivi des inondations, de la réduction des risques de catastrophes et des aides humanitaires, d’éviter l’occupation anarchique des zones inondables aussi bien par les habitations que par les cultures et les animaux, de renforcer les digues de protection et assurer la maintenance des barrages et des infrastructures routières, de curer les caniveaux pour faciliter l’évacuation des eaux de pluies.

Pour contrer les risques de maladies liés aux prévisions saisonnières, les experts ont suggéré, entre autres, de renforcer les capacités des systèmes nationaux de santé et des plateformes nationales de réduction de risques de catastrophes, de sensibiliser et de diffuser des informations d’alerte sur les maladies à germes climato-sensibles, en collaboration avec les services de météorologie et de santé.

Pour prévenir les risques d’inondations, le Forum a recommandé, entre autres, -de renforcer la communication des prévisions saisonnières et de leurs mises à jour auprès des populations, a indiqué l’expert agronome de AGRHYMET, Dr Agali Alhassane.

Quant aux mesures de prévention contre les risques de sécheresse, il est recommandé aux producteurs de diversifier les pratiques agricoles, à travers la promotion de l’irrigation et du maraîchage, de choisir les espèces et variétés de cultures tolérantes au déficit hydrique, d’adopter des techniques culturales de conservation des eaux et des sols, de prévenir la prolifération de la chenille mineuse de l’épi du mil, etc.

Et pour permettre aux agriculteurs, éleveurs, gestionnaires des ressources en eau, projets, ONG et aux autorités de mieux tirer profit de la saison pluvieuse 2023, qui présage une situation globalement humide dans certaines parties, les spécialistes ont conseillé de valoriser les situations d’écoulements moyens à excédentaires, d’investir davantage dans les cultures à hauts rendements tolérantes vis-à-vis des conditions humides (riz, canne à sucre, tubercules, etc.), de mettre en place des dispositifs de collecte et de conservation des eaux de ruissellement, de soutenir le déploiement de techniques climato-intelligentes d’augmentation des rendements des cultures et des fourrages.

Les maladies parodontales : « Il est nécessaire de consulter dès qu’on sent des saignements », Dr Salama Yabré , chirurgien-dentiste

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La gingivite est une inflammation des gencives qui peut être provoquée par un manque d’hygiène à l’origine d’une accumulation de plaque dentaire. Elle est généralement légère et peut être traitée avec un brossage et un nettoyage plus fréquents. Si la gingivite n’est pas traitée, elle peut évoluer en une maladie plus grave appelée parodontite. Le chirurgien-dentiste, Salama Yabré, donne plus de précisions sur la pathologie.

Sidwaya (S) : Qu’est-ce que la gingivite ?

Salama Yabré (S.Y.) : La gingivite est une maladie inflammatoire d’origine bactérienne qui n’affecte que le parodonte superficiel, gencive, sans atteindre ou détruire les structures parodontales profondes. En effet, la gencive fait partie d’un ensemble plus vaste qu’on appelle parodonte. Le parodonte est l’ensemble des tissus qui entourent et soutiennent la dent. La gencive est l’élément le plus superficiel des tissus de soutien de la dent. Toutes les pathologies atteignant le parodonte (y compris la gencive) sont appelées maladies parodontales.

On définit alors deux principales formes de maladies parodontales : les gingivites localisées à la gencive, très souvent réversibles, c’est-à-dire s’il y a prise en charge précoce, on peut repartir à l’état initial et les parodontites, l’atteinte des tissus profonds c’est-à-dire l’os, le desmodonte et le cément. Le signe pathognomonique des parodontites est la perte d’attache, la perte osseuse. Contrairement aux gingivites, les parodontites sont irréversibles. En général, la parodontite se développe à partir d’une gingivite préexistante. Cependant, toute gingivite ne se transforme pas forcément en parodontite.

S : Quels sont les facteurs de risque de la gingivite ?

S.Y. : Un facteur de risque est un facteur pouvant influencer l’apparition et le développement de la maladie constituant de ce fait un agent causal. La cause principale de la gingivite, ce sont les bactéries de la plaque dentaire (dépôt blanchâtre autour des dents) qui est différente du tartre (dépôt calcifié, dur : ce que les gens pensent que ça renforce la dent). Ces bactéries vont induire l’inflammation au niveau de la gencive. La gencive qui, au départ, a l’aspect rose piqueté en peau d’orange devient lisse et rouge vif. On peut citer comme facteurs de risque: l’âge, le tabagisme, les facteurs génétiques, le diabète, le VIH, la malnutrition, la prise de certains médicaments, le stress psychosocial.

Il a été montré que des sujets anxieux sont plus fréquemment atteints de maladies parodontales. Les chocs psychologiques semblent accentuer les atteintes parodontales. Au sujet de l’âge, on peut retenir la gingivite prépubertaire. Le taux de prévalence des formes agressives de maladies parodontales est deux fois plus élevé chez les adolescents. En effet, les taux élevés d’œstrogène et ou de progestérone au cours de la grossesse, de l’adolescence ou les patients sous contraceptifs peuvent augmenter considérablement une inflammation gingivale préexistante.

On parlera de gingivite de la grossesse, de la puberté, de la ménopause. Certaines formes de déficience nutritionnelle peuvent également influencer le devenir de l’inflammation gingivale.Pour le tabagisme, les maladies parodontales sont significativement plus sévères chez les fumeurs. La prise de certains médicaments comme les anti-épileptiques peuvent engendrer des perturbations de la physiologie du parodonte. Ce qui va favoriser la prolifération gingivale, son inflammation.

Le diabète, syndrome métabolique complexe, est positivement associé à la destruction des tissus parodontaux. Des études ont mis en évidence une plus grande incidence et une plus grande sévérité des atteintes parodontales chez les diabétiques. Les mal positions dentaires qui rendent l’accès difficile à l’hygiène, vont favoriser l’accumulation de plaque bactérienne qui va déclencher la maladie. Il est important de se faire aligner les dents. Le VIH, caractérisé par une réduction de la réponse immunitaire, aura des manifestations cliniques comme les aphtes, la gingivite ulcero-necrotique, etc.

La cavité buccale est le milieu de vie de bactéries protectrices et de bactéries pathogènes. La pathologie va s’installer devant toute situation de déséquilibre permettant la prolifération des bactéries pathogènes. La mauvaise hygiène, reste la principale cause de l’inflammation gingivale. D’où l’importance de la visite régulière surtout pour les gens atteints de pathologies chroniques. La visite peut se faire une fois l’an. Cependant, le suivi est fonction de la motivation du patient et de la réponse tissulaire. Il arrive qu’un patient soit vu plusieurs fois l’an.

S : Comment se manifeste la gingivite ?

S.Y. : Elle se manifeste par des saignements spontanés ou provoqués lors du brossage, la gencive devient rouge vif ; la mauvaise haleine, prurit gingival ; l’œdème, des douleurs et ou sensibilité gingivale. Ce sont entre autres les signes qui doivent alerter et motiver une consultation.

S : Quelles peuvent être les complications de la gingivite ?

S.Y. : Les complications possibles de la gingivite sont entre autres les parodontolyses (noma), endocardite infectieuse. Aussi le faible poids à la naissance ou des accouchements prématurés ont étés associés à certaines formes de maladies parodontales, d’où l’importance de les prendre en charge précocement c’est à dire au stade de gingivite.

S : Quels sont les conseils pour une bonne prise en charge de la gingivite ?

S.Y. : Une bonne prise en charge de la gingivite passe d’abord par un bon brossage des dents au moins 2 fois par jour avec priorité au brossage de la nuit. Un détartrage est souvent nécessaire pour juguler l’inflammation. Dans certains cas, une prescription précède ou accompagne le détartrage. Les études épidémiologiques montrent que les maladies parodontales constituent un problème de santé publique majeur dans pratiquement toutes les régions du monde.

Le tableau de la morbidité évolue partout rapidement, en particulier chez les populations défavorisées et socialement marginalisées. Heureusement, divers moyens thérapeutiques existent avec comme but de recréer des conditions environnementales compatibles avec un état de santé parodontale, assurant le maintien de la dent en bouche. D’où le plaidoyer pour la prise en compte de la santé orale comme priorité dans nos politiques de santé.

17 ans de FAMA : une halte pour rendre grâce à Dieu

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Cela fait aujourd’hui 17 ans que l’association FAMA a été créée. 17 ans de mission, d’engagement, de service, de défis relevés, de réalisations, ce sont autant de raisons qui ont poussé les membres de l’association à faire une halte pour rendre grâce au Dieu des cieux qui a toujours été présent et fidèle.

 

Le Fonds d’Assistance Missionnaire en Afrique (FAMA) a vu le jour en 2006 sous l’inspiration du Saint-Esprit, communiquée à sa servante la chantre Rose Bationo ainsi qu’à son époux. Depuis, ce couple entouré de famille, d’amis, de sympathisants, n’a eu de cesse de mobiliser des ressources  et des fonds afin de venir en aide aux missionnaires dans les coins les plus hostiles du Burkina Faso.

Au bout de 17 ans, c’est la date du dimanche 16 avril qui a été désignée par les membres de l’association pour faire une halte, regarder à tout ce que le Seigneur a accompli pour eux et à travers eux, et rendre grâce pour ce privilège de pouvoir servir le Seigneur.

Cette soirée d’action de grâce qui a duré 2h d’horloge a été l’occasion de revenir sur les acquis et actions posées par FAMA sur le terrain. L’assistance constituée d’autorités ecclésiastiques, et du peuple de Dieu a pu constater tout le travail qui a été abattu, mais aussi les défis actuels que FAMA se doit de relever.

Une action de grâce marquée d’une pierre blanche

A l’occasion de la célébration de cette action de grâce, les membres de FAMA ont décidé de marquer le coup à travers un don de motocyclette.

Les membres ont donc acheté sur fonds propres une motocyclette qui a été offerte à la chaine de télévision évangélique CVK-LVD qui a été victime d’un incendie de ses locaux le 13 mars 2023. Ce don était une façon pour FAMA d’exprimer sa solidarité envers ce partenaire de longue date, mais aussi de faire une offrande de reconnaissance à l’Eternel pour ces 17 ans de fidélité.

17 ans de réalisations

Pendant ces 17 ans, le Seigneur a utilisé l’association FAMA pour faire plusieurs types de dons.

On peut citer entre autres :

  • Feuilles de tôles
  • Ciment
  • Motocyclettes
  • Construction d’églises
  • Forages
  • Construction de logements pour missionnaires
  • Scolarisation d’enfants de missionnaires démunis
  • Dons de vêtements
  • Partage de repas communautaires
  • ,etc.

Liste des eaux préemballées et produits alimentaires contrôlées par l’ANSSET ex-LNSP pour le premier trimestre de l’année 2023

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Liste des structures ayant un protocole de contrôle de qualité sanitaire avec le LNSP pour le contrôle de qualité sanitaire d’eaux conditionnées et produits alimentaires 2020-2023.

Le Directeur général de l’Agence nationale pour la sécurité sanitaire de l’environnement, de l’alimentation, du travail et des produits de santé (ANSSEAT/Ex-LNSP) porte à la connaissance du public que les eaux de forage conditionnées et soumises régulièrement aux contrôles de qualité sanitaire de ses services sont produites par les structures citées ci-dessous.

Par ailleurs, il met en garde ceux qui usent de fausses déclarations publicitaires ou inscrivent abusivement sur leurs emballages la mention « soumise au contrôle du LNSP » ou toute autre mention similaire.

Eau du réseau de distribution de l’ONEA

L’eau du réseau de L’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) est régulièrement contrôlée par les services techniques du Laboratoire national de santé publique, et ce, depuis la création de LNSP, conformément à l’Arrêté conjoint n°2003/009/MS/MFB/MAHRH/MCPEA, du 30 janvier 2004, fixant les modalités de contrôle de qualité sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine.

Eau de forage et eaux préemballées








Santé : « Au Burkina Faso sur cent femmes il y a au moins deux qui souffrent de fistules obstétricales » Rasmata Kabré

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La fistule obstétricale est une réalité au Burkina Faso qui fait toujours des victimes. Une maladie qui, pourtant, peut être évitée. La fondatrice coordinatrice de la fondation Rama d’aide aux femmes victimes de la fistule obstétricale pris en interview le jeudi 13 avril 2023, aborde le sujet.

La fistule obstétricale est une connexion anormale entre le rectum et le vagin. Selon Rasmata Kabré, fondatrice et coordinatrice de la fondation Rama d’aide aux femmes victimes de la fistule obstétricale, celle-ci est une lésion liée à l’accouchement qui a été essentiellement négligée, en dépit de son impact dévastateur sur la vie des filles et des femmes touchées. Elle est généralement causée, ajoute-t-elle, par un arrêt prolongé du travail, sans intervention médicale en temps utile, ordinairement une césarienne d’urgence.

« Au Burkina Faso, sur 100 femmes, il y a au moins deux femmes qui souffrent de fistules obstétricales. Les causes peuvent être une blessure pendant l’accouchement, un cancer, une radiothérapie et des complications chirurgicales. Selon la taille et l’emplacement de la fistule, des pertes vaginales nauséabondes peuvent apparaître ou des selles peuvent passer par le vagin », a expliqué Rasmata Kabré, fondatrice coordinatrice de la fondation Rama d’aide aux femmes victimes de la fistule obstétricale.

Durant un accouchement prolongé, ajoute-t-elle, sans assistance, la pression constante de la tête du bébé sur l’os pelvien de la mère endommage les tissus mous, créant un trou ou fistule entre le vagin et la vessie et/ou le rectum.
« La pression arrête l’afflux du sang dans le tissu qui se nécrose. En fin de compte, l’élimination du tissu nécrosé laisse une fistule qui provoque une fuite constante d’urine et/ou de matières fécales par le vagin », confie -t-elle.

Les conséquences de la fistule obstétricale sont le cancer et la mort, selon la fondatrice de la fondation Rama d’aide aux femmes victimes de la fistule obstétricale.
« Quand on a la fistule, il faut faire une intervention chirurgicale pour réparer soit la vessie ou le rectum endommagé. Si ce n’est pas soigné à temps, les urines et selles qui coulent amènent de grosses plaies au niveau des entre-jambes pouvant aboutir à un cancer », explique-t-elle.

Pour éviter la maladie, selon Rasmata Kabré, il faut que les femmes acceptent de fréquenter les centres de santé, de suivre correctement leur consultation prénatale et de faire une planification familiale pour permettre à l’utérus de se reposer.

Transport aérien : L’aéroport de Bobo-Dioulasso ouvert 24h/24

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Le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Roland Somda, a procédé, le jeudi 20 avril 2023 à l’ouverture du service « H24 » de l’Aéroport international de Bobo-Dioulasso. La mise en œuvre de ce service permettra le fonctionnement de l’aéroport 24 heures sur 24.

Les passagers de l’Aéroport international de Bobo-Dioulasso pourront désormais prendre des vols à n’importe quelle heure, de jour comme de nuit. En effet, le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Roland Somda, a procédé à l’ouverture du service « H24 » dudit aéroport, ce jeudi 20 avril 2023.

Ce service est une première pour l’aéroport de Bobo-Dioulasso et devrait contribuer à renforcer la connectivité aérienne de la ville avec le reste du monde. Selon le ministre en charge des transports, Roland Somda, le service H24 est un projet ambitieux qui vise à permettre des vols permanents à partir de l’aéroport de Bobo-Dioulasso. Cela implique la modification des horaires d’ouverture de l’aéroport qui passe de 14 heures par jour à 24 heures désormais.

A en croire le ministre, ce changement d’horaire se manifestera par la disponibilité 24h/24 des infrastructures et équipements aéroportuaires (piste, parking avion aérogare et équipements), des services d’assistance en escale, des services pétroliers et des services régaliens de l’Etat (douanes, gendarmerie, police). « La mise en œuvre et la disponibilité de l’ensemble de ces services nécessite la mobilisation de moyens tant matériels, humains que financiers », a-t-il indiqué.

Le ministre a de ce fait, invité les différentes structures de l’aéroport à fournir plus d’efforts. Roland Somda a exprimé sa satisfaction quant à la mise en place de ce service et a souligné l’importance de la connectivité aérienne pour le développement économique du pays. Il a également salué les efforts de l’aéroport de Bobo-Dioulasso pour améliorer ses infrastructures et offrir des services de qualité à ses passagers. « D’autres grands chantiers sont ouverts pour cet aéroport, dont la réalisation de travaux de réhabilitation pour le confort des usagers et la certification de l’aéroport. Cette dernière est attendue pour fin premier trimestre 2024 au plus tard », a dit Roland Somda.

Un pas décisif vers la certification

Selon le directeur de gestion des aéroports internationaux de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, Ibrahim Koné, ce nouveau service de vol permanent a été créé pour répondre à la demande croissante des voyages à travers le pays et la région. Il a souligné que la mise en place de ce service représente un grand pas en avant pour l’aéroport de Bobo-Dioulasso et pour le Burkina Faso dans son ensemble.

« Ce nouveau service offrira des avantages considérables aux passagers et aux entreprises de la région et contribuera au développement économique et social de la région », a-t-il laissé entendre. A l’écouter, l’ouverture du « H24 » est une étape importante pour la certification de l’Aéroport international de Bobo-Dioulasso. Pour le Directeur général (DG) de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) du Burkina Faso, Dr Thomas Hyacinthe Compaoré, l’exploitation en H24 de l’aéroport international de Bobo-Dioulasso n’est pas que pour le Burkina Faso mais pour toute la sous-région.

« Il y a des compagnies aériennes qui, pendant longtemps, souhaitaient exploiter la destination Bobo-Dioulasso mais qui ne pouvaient pas le faire à cause l’indisponibilité des créneaux horaires qu’ils voulaient utilisés », a-t-il affirmé. Le président de la délégation consulaire régionale des Hauts-Bassins, Al Hassane Siénou, a, pour sa part, exprimé sa satisfaction quant à la mise en place de ce nouveau service. « Nous remercions le gouvernement pour ces efforts déjà et l’exhortons à continuer parce que des difficultés ont été relevées, notamment sur le coût du carburant qui est un peu élevé par rapport à Ouagadougou », a-t-il ajouté.

Finances au Burkina : « Le taux de bancarisation élargi est de 35,75% en baisse par rapport à 39% en 2019 », Lin Hien secrétaire technique pour la promotion de l’inclusion financière

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Du 3 au 8 avril 2023, le Burkina Faso, à l’instar d’autres pays dans le monde a célébré la Global Money Week ou semaine mondiale de l’inclusion financière. Au Burkina Faso, cette célébration est portée par le ministère de l’Economie, des finances et de la prospective à travers le Secrétariat technique pour la promotion de l’inclusion financière (ST/PIF). Dans cette interview qu’il a accordé à votre journal Lefaso.net, Lin Hien, secrétaire technique pour la promotion de l’inclusion financière, aborde les questions d’éducation financière, d’inclusion financière, mais également des défis à relever pour atteindre un taux de bancarisation acceptable. Lisez plutôt !

Lefaso.net : Le Burkina Faso a célébré récemment la semaine mondiale de l’éducation financière. Quand on parle d’éducation financière, qu’est-ce que c’est ?

Lin Hien : L’éducation financière comme son nom l’indique, c’est l’ensemble des connaissances que nous inculquons à nos publics cibles pour que ceux-ci puissent avoir tout le savoir nécessaire, les informations sur les produits financiers pour pouvoir faire des choix raisonnables, des choix responsables dans la gestion de l’argent.

A l’occasion de la semaine mondiale de l’inclusion financière, le secrétariat technique pour l’inclusion financière a formé des élèves et étudiants en éducation financière. Pourquoi cette cible ?

C’est une pratique mondiale. La Global Money est célébrée chaque année par 176 pays au niveau mondial plus le Burkina Faso. L’objectif c’est de sensibiliser les plus jeunes dans la gestion financière. Tous les pays ont la même cible, les jeunes de 15 à 24 ans. Nous avons choisi la jeunesse parce que le comportement de l’adulte dépend de ce qu’il a appris dès son jeune âge. On a remarqué que les mauvais comportements financiers de l’adulte dépendent du manque d’éducation financière dès leur bas-âge, leur adolescence. C’est pour cela que la tactique actuelle, c’est de commencer à former les jeunes pour qu’ils puissent grandir avec.

Il y a aussi eu un panel sur l’inclusion financière des jeunes. Qu’est-ce que c’est que l’inclusion financière ?

Le panel a eu un grand engouement au niveau des jeunes. Il y a eu plus de 200 élèves qui ont participé et nous leur avons donné des notions sur l’inclusion financière, sur l’entreprenariat, etc. pour revenir à la question, l’inclusion financière, c’est l’ensemble des mécanismes que nous devons mettre en place pour que tout le monde ait accès et utilise les services financiers de base.

Il y a une étude qui a montré que plus de 60% des jeunes de 15 ans en montant n’ont pas accès et n’utilisent pas les services financiers de base tel que l’épargne, le crédit, les transferts, ainsi de suite. Du coup, ils sont exclus financièrement. Alors l’inclusion financière va consister à mettre tout en œuvre pour les amener à utiliser les services financiers de base.

Quelle appréciation faites-vous de l’inclusion financière au Burkina Faso ?

Actuellement, nous sommes à un taux qui est assez faible parce qu’il y a encore beaucoup de gens qui sont toujours hors des circuits formels. Dans le milieu rural, c’est encore plus accentué. Il y a un manque d’infrastructures, d’énergie et les gens ont très peu d’informations sur les services et produits financiers de base.

Avez-vous une idée du taux de bancarisation dans notre pays ?

Le taux de bancarisation élargi, c’est ce que nous utilisons comme indicateur de mesure de l’inclusion financière. Il est actuellement de 35,75% en baisse par rapport à 39% en 2019. Cette baisse est due aux problèmes de sécurité, à certains problèmes techniques. Ce taux est la proportion de la population qui utilise les services des banques, de la Poste, du Trésor et des structures de microfinance. Pour avoir le taux global, on ajoute ceux qui utilisent les services des émetteurs de monnaie électronique.

Là il est intéressant parce qu’au Burkina, beaucoup de gens utilisent la monnaie électronique. Si on ajoute ça, on a un taux global d’utilisation des services financiers de 89%. Seulement de façon structurelle, ça ne peut pas conduire à un développement réel. C’est le taux de bancarisation élargi qui donne la proportion de ceux qui peuvent avoir des crédits consistants pour mener leurs activités génératrices de revenus. Les études sont en cours, mais les gens ne sont pas encore arrivés au niveau du crédit digital, mais c’est en expérimentation. Quand on va arriver à ça, le taux global d’utilisation des services financiers sera plus intéressant.

Y- a-t-il une disparité de ce taux en fonction des zones ?

Oui tous les taux. La bancarisation stricte, la bancarisation élargie et le taux global, il y a une disparité nette entre le milieu urbain et rural. Les services sont concentrés dans les villes et pratiquement absents dans le milieu rural.

Qu’est-ce qui explique que les Burkinabè soient réticents à aller vers les institutions financières ?

Il y a des réticences qui sont dues à l’ignorance. Les gens ne connaissent pas les services financiers. Ils ne savent même pas quelles sont les banques qui existent, les SFD (Systèmes financiers décentralisés) qui existent, qu’est-ce qu’ils peuvent allés faire là-bas, quels sont les produits qu’ils offrent, les types d’épargne, etc. C’est ça qui explique qu’il y a une méfiance, plus bien-sûr ceux qui sont rentrés et qui ont perdu confiance. Il y a des gens qui ont perdu confiance parce que les services n’ont pas été à la hauteur de leurs besoins.

Est-ce qu’il y a des alternatives à la bancarisation ?

Comme alternative à la bancarisation, nous avons mis l’accent sur la digitalisation. Mais dans tous les cas cela doit passer par les infrastructures bancaires. Sinon, il est difficile de sortir hors des principes de base de la bancarisation. Si nous voulons aller loin, ce sont ces infrastructures qu’il faut utiliser. A travers notre démarche, il s’agira de digitaliser certaines procédures pour faciliter certaines choses et donner plus confiance aux clients ou aux usagers des services financiers.

Quelles sont les actions que vous menez au niveau du SP/PIF pour inciter les Burkinabè à aller vers la bancarisation ?

Au niveau du ministère des Finances, la première des choses, nous sommes en train d’intensifier l’éducation financière des populations. Nous pensons fermement que si quelqu’un est financièrement éduquée, et nous avons eu des preuves, il comprend mieux les choses. Il est donc outillé pour savoir qu’est-ce qu’il doit faire s’il veut aller loin, quels sont les produits et services financiers qui existent. Et en ce moment, il fait des choix responsables par rapport à la gestion de son argent.

Donc, l’éducation financière, c’est la première des choses. Nous menons cette éducation financière dans tout le pays depuis 2017. Chaque année, nous tentons de former un peu plus de personnes et avec les moyens qui sont à notre disposition. Également, nous sommes en train de travailler avec les prestataires de services financiers pour que les produits et services qu’ils offrent soient le plus possible adaptés aux besoins des populations.

En ce moment, il y a des études que nous menons au niveau du SP/PIF pour voir quels sont les besoins réels en fonction de la segmentation des publics cibles. Nous travaillons étroitement avec l’association professionnelle des banques et établissements financiers, l’association professionnelle des SFD, et l’association professionnelle des assurances, et l’association professionnelle des fintechs, afin que les services financiers soient adaptés aux besoins des populations.

Qu’est-ce qui est fait pour que les populations aient envie d’aller vers les banques ?

Le gouvernement vient de créer ce qu’on appelle l’observatoire de la qualité des services financiers. Nous sommes en train d’opérationnaliser cela. Dans le dispositif de l’observatoire, nous aurons des médiateurs financiers. Celui qui n’est pas content d’un service d’une banque, d’un SFN (système financier numérique), d’une assurance, ou d’un promoteur de monnaie électronique, peut passer au niveau de l’observatoire porter sa plainte. Le médiateur financier va se charger de faire une médiation non juridictionnelle. Ce qui va améliorer la confiance de la population envers les prestataires des services financiers.

En décembre 2020, un plan d’action pour l’éducation financière 2021-2023 avait été adopté par le gouvernement. A ce jour, où est-ce que vous en êtes de la mise en œuvre de ce plan ?

C’est un plan d’action que nous actualisons chaque année par tranche. A ce jour, nous avons pu former plus de 15 000 personnes à travers les 13 régions. Chaque année, nous faisons un programme de formation à exécuter.

La stratégie nationale de la finance inclusive veut accroître à 75% la proportion de la population adulte burkinabè ayant accès et utilisant des produits et services financiers abordables et adaptés, d’ici fin 2023. Quels sont les défis qui restent à relever pour atteindre cet objectif ?

Avant d’élaborer la stratégie nationale de la finance inclusive, une étude Fine Scoop a été réalisée en 2016, pour connaître le taux d’inclusion financière à son temps qui était de 39%. Les projections ont été faites pour que la stratégie qui a été prise en 2019 sur les cinq ans puisse atteindre 75%. Malheureusement avec les chocs sécuritaires et sanitaires, au lieu d’accroître, on est revenu à 35%. Mais, si on ajoute le taux de l’utilisation de la monnaie électronique, on peut dire qu’on a dépassé le taux de 75%. Seulement, nous tenons compte du taux de bancarisation élargi qui est beaucoup plus structurant que le taux global d’utilisation des services financiers. Nous allons évaluer la stratégie cette année et rédiger une autre pour les cinq années à venir.

Vous l’avez dit, l’une des alternatives à la bancarisation, c’est la digitalisation. Comment comptez-vous vous y prendre quand on sait qu’au Burkina Faso, il y a un sérieux problème de connectivité ?

Nous sommes en synergie avec le ministère en charge de la digitalisation qui doit disponibiliser l’infrastructure. Nous suivons cela en même temps que nous développons les produits en la matière. Ils ont une stratégie pour couvrir l’ensemble du pays avec une infrastructure solide.

Nous sommes au terme de cet entretien, avez-vous un dernier mot ?

Je voudrais lancer un appel à toute la population pour qu’elle utilise les services financiers formels. En terme simple, ne déposez pas l’argent à la maison, n’utilisez pas les prestataires des services financiers qui ne sont pas agréés. La liste des structures agréées existe. Elle est disponible un peu partout. L’utilisation des services financiers formels permet de développer vos activités génératrices de revenus.