Dialogue social au Burkina Faso : « Le chômage ne doit pas constituer un lit pour le terrorisme », Pr Domba Jean-Marc Palm, président du HCDS

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La deuxième session ordinaire du Haut conseil pour le dialogue social (HCDS) a débuté ce mardi 13 décembre 2022 à Ouagadougou. Ce cadre de réflexion se poursuit jusqu’au 27 décembre 2022. La croissance économique endogène et le problème du chômage sont les principaux sujets au cœur de ces échanges de deux semaines.

Ces dernières années, le Burkina Faso est confronté à de nombreuses crises notamment sur le plan social, sanitaire et surtout sécuritaire qui minent le développement du pays. Le ralentissement de la croissance économique en raison de cette crise sécuritaire qui mine le pays depuis 2015 ne constitue pas une dynamique favorable à la création d’emplois productifs dans le pays. C’est pour contribuer à solutionner ce problème que se tient cette deuxième session ordinaire du Haut conseil pour le dialogue social (HCDS).

Les participants à cette deuxième session ordinaire

La promotion du travail décent constitue une des priorités majeures pour l’Etat burkinabè selon le Programme pays de promotion de travail décent au Burkina Faso (PPTD). Mais, force est de constater que la dynamique économique actuelle est peu favorable à l’atteinte de cet objectif. D’où le choix du thème de la présente session ordinaire « Croissance économique endogène et travail décent ».

L’objectif est de mener des réflexions afin de proposer des alternatives innovantes aux fins de booster la croissance économique du pays, au regard de la défaillance des mécanismes traditionnels de développement basés sur l’investissement extérieur. Il s’agit aussi de trouver des solutions rapides et efficaces à la question de l’emploi des jeunes afin d’éviter que le chômage ne constitue un lit pour le terrorisme au Burkina Faso, selon le Pr Domba Jean-Marc Palm, président du HCDS.

Pr Domba Jean-Marc Palm, Président du HCDS

Selon le HCDS, cette réflexion s’inscrit en droite ligne des orientations des référentiels internationaux et nationaux, en l’occurrence l’agenda 2030 des Objectifs du développement durable (ODD), le Plan national de développement économique et social (PNDES-II), le cadre sectoriel de dialogue Travail-emploi-protection sociale et le programme pays du travail décent (PPTD) au Burkina Faso 2020-2022.

Elle est également en phase avec la vision du Premier ministre Apollinaire Joachim Kyélèm de Tambèla, qui dans son discours d’orientation et d’engagement patriotique (DOEP) a déclaré : « Le gouvernement encouragera par conséquent la production nationale et la consommation des produits locaux. Ce qui ouvrira des perspectives plus heureuses à nos producteurs, nos ingénieurs, nos artisans, nos restaurateurs, tout en stimulant leur ingéniosité et leur créativité ».

Photo de famille

Cette rencontre d’échanges permettra aussi de renforcer les capacités des conseillers du HCDS sur les concepts de la croissance économique endogène et du travail décent à travers une nouvelle vision de développement de l’économie nationale. Quatre communications seront présentées lors de ces travaux. Il s’agit de l’état des lieux de l’emploi des jeunes au Burkina Faso, des objectifs de développement durable (ODD) et surtout l’ODD 8 dans le contexte du Burkina Faso, le point de vue des syndicats sur les ODD et le concept d’économie endogène : cas du Burkina Faso.

Outre la réflexion sur le thème, la session sera l’occasion pour les conseillers d’examiner et adopter le programme d’activités annuel 2023, le code d’éthique et de déontologie et les outils de collecte de données en prélude à l’élaboration du rapport sur l’état du climat et du dialogue social au Burkina Faso.

En rappel, le Haut conseil pour le dialogue social a pour mission, de promouvoir le dialogue social et contribuer à la recherche de solutions appropriées aux conflits sociaux à caractère national, relevant du monde du travail.

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