Crises socio-politiques au Burkina Faso : Dix milliards de FCFA prévus pour l’indemnisation des victimes et leurs ayants droit en 2023

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La ministre de la solidarité et de l’action humanitaire, Nandy Somé/Diallo, a procédé à l’installation du comité interministériel d’indemnisation des victimes et des ayants droit des victimes des crises socio-politiques survenues au Burkina Faso de 1960 à nos jours. La cérémonie d’installation a eu lieu dans l’après-midi de ce mardi 16 mai 2023, en présence de la ministre déléguée chargée du budget, Fatoumata Bako/Traoré.

Dans le cadre des activités de renforcement de l’inclusion socioculturelle, du vivre-ensemble et de la cohésion sociale, le gouvernement burkinabè a mis en place en février 2023, au sein du ministère de la Solidarité et de l’action humanitaire, le Secrétariat technique de la réconciliation nationale et du vivre-ensemble (ST/REViE). C’est dans ce sens qu’un comité interministériel d’indemnisation des victimes et ayants-droit de victimes des différentes crises socio-politiques au Burkina Faso a été créé au sein de ce même ministère.

La cérémonie du jour consacre l’installation solennelle de ce comité interministériel d’indemnisation. Cette installation s’est faite en marge de la Journée internationale du vivre-ensemble en paix (JIVEP), célébrée chaque 16 mai. Ce comité interministériel d’indemnisation est présidé par Karim Zina, par ailleurs secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale et de l’action humanitaire.

Les travaux du comité vont porter sur l’examen des dossiers par catégorie de préjudices. Supervisé par la ministre en charge de la réconciliation nationale, le comité a la lourde tâche de travailler dans la transparence et dans l’équité au cours des sessions. Les membres du comité sont chargés d’analyser tous les dossiers des victimes éligibles à l’indemnisation, d’appliquer les résultats découlant des simulations faites par le HCRUN lors du traitement et de l’évaluation des dossiers des autres victimes, d’échanger avec certaines victimes afin de s’accorder sur de nouvelles propositions pour le paiement des dossiers faisant objet de griefs, de faire des propositions de paiement pour les dossiers enregistrés au HCRUN après le dépôt de son rapport général au ministère de la Réconciliation nationale.

Les indemnisations concernent les victimes et ayants-droit de victimes dont les dossiers ont été traités et évalués par le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) et/ou par le ministère de la Solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille.

Selon Nandy Somé/Diallo, ministre de la solidarité et de l’action humanitaire, il s’agit de créer des conditions favorables pour une véritable réconciliation nationale, gage de paix et de stabilité pour un développement durable au Burkina Faso. Elle a précisé qu’une enveloppe financière de dix milliards de FCFA est prévue pour le processus d’indemnisation des victimes et leurs ayants-droit pour le compte de l’année 2023.

Tout en reconnaissant que la mission est certes laborieuse et délicate, Nandy Somé/Diallo a invité les membres du comité à plus de probité dans leur travail pour l’apaisement des cœurs et la cohésion sociale et pour un Burkina Faso uni et solidaire. « Au regard de la délicatesse de cette mission mais aussi de ses enjeux très importants dans la mise en œuvre de la cohésion sociale et le vivre ensemble, je voudrais également vous inviter au respect strict de certaines valeurs que sont l’intégrité, la dignité, la bonne gouvernance, le dialogue et l’inclusion », a-t-elle déclaré.

De son côté, Karim Zina, président du comité interministériel d’indemnisation a laissé entendre que ce comité est une des pierres angulaires pour amorcer un processus de réconciliation sincère et inclusif, « où tous les fils et filles de notre pays se sentiront concernés et acteurs pour la restauration de la paix et la cohésion sociale ».

Conscient des attentes et des espoirs placés en eux, Karim Zina a, au nom de ses pairs, réaffirmé leur engagement à accomplir cette mission. « Il nous est confiée une mission certes difficile, mais pas impossible. On dit chez nous qu’à cœur vaillant, il n’y a rien d’impossible. Ainsi donc, nous, membres du comité interministériel d’indemnisation des victimes et ayants droit de victimes, acceptons la mission à nous assignée par les hautes autorités de notre pays. Nous sommes prêts et nous nous engageons à répondre aux attentes du gouvernement burkinabè, à dissiper les inquiétudes du peuple burkinabè et à satisfaire aux sollicitations des victimes et ayants-droit de victimes dans la mesure des dispositions statutaires du comité interministériel d’indemnisation », précise-t-il.

Karim Zina a rassuré qu’ils (membres du comité) ne ménageront aucun effort pour la réussite de cette mission et la satisfaction totale de leurs mandataires, des victimes et des ayants-droit des victimes.

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