Le droit au bonheur ?

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J’ai le droit d’être heureux(se). La seule chose que mon coeur désire est d’être heureux(se) !” Voilà ce que l’on entend de plus en plus autour de nous dans le monde chrétien. Le bonheur est devenu un but en soi… la marche chrétienne finit par ressembler à une course effrénée pour trouver et vivre enfin ce bonheur auquel “On a bien droit, quand même !

On voit donc de plus en plus de divorces parce que : “On n’arrivait pas à être heureux.”
Les familles se séparent parce que “On sera plus heureux comme ça !
Quelle tristesse… plus on court après le bonheur, plus il semble nous échapper !

Évidemment, courir après le bonheur pour trouver le bonheur revient à marcher sur la tête ! Le diable nous aurait-il tout simplement piégés, encore une fois, avec une chose que Dieu veut pour nous comme étant le résultat de notre marche avec Lui : le bonheur, en nous faisant croire que c’était notre but : être heureux avant tout ?

Eleanor Roosevelt a dit que “le bonheur n’est pas un but en soi mais tout simplement un dérivé”.

Nous confier en l’Éternel, marcher selon Ses voies, être au coeur de Son plan, quel qu’il soit, devrait être notre objectif dans la vie. Si nous courrons les yeux fixés vers ce but, alors, nous serons heureux !

Mais ceux qui se confient en l’Éternel renouvellent leur force. Ils prennent leur envol comme les aigles ; Ils courent, et ne se lassent point, Ils marchent, et ne se fatiguent point.” (Esaïe 40.31)

Le roi Salomon est un très bon exemple d’une course effrénée vers le bonheur sans pour autant le trouver.

“J’ai dit en mon coeur : Allons ! Je t’éprouverai par la joie, et tu goûteras le bonheur… Je résolus en mon coeur de livrer ma chair au vin… Tout ce que mes yeux avaient désiré, je ne les en ai point privés ; je n’ai refusé à mon coeur aucune joie ; car mon coeur prenait plaisir à tout mon travail, et c’est la part qui m’en est revenue.
Puis, j’ai considéré tous les ouvrages que mes mains avaient faits, et la peine que j’avais prise à les exécuter ; et voici, tout est vanité et poursuite du vent, et il n’y a aucun avantage à tirer de ce qu’on fait sous le soleil.”
Ecclésiaste 2.1-11

Salomon avait tout ce que nous pouvons désirer quand nous soupirons après le bonheur… et pourtant, il le dit lui-même, tout ceci n’est que vanité !

Charles Spurgeon nous donne le secret : “Le bonheur est d’être heureux et satisfait avec ce que l’on a ET aussi avec ce que l’on n’a pas.”

Il vaut mieux apprécier les choses que nous avons, plutôt que de passer son temps à désirer celles que nous n’avons pas.

“Ce n’est pas en vue de mes besoins que je dis cela, car j’ai appris à être content de l’état où je me trouve.” (Philippiens 4.11)

En fait, ce qui nous procure le vrai bonheur ne se trouve pas dans l’autosatisfaction, mais dans notre fidélité à poursuivre le but de notre vie, celui pour lequel nous avons été créés.

Notre vie sur la terre n’est qu’un passage pendant lequel nous choisissons notre destination.

Si on croit que ce monde a été conçu pour notre bonheur, on le trouvera alors intolérable. Mais si on le considère comme un lieu d’entraînement et de correction, ce n’est pas si mal…” (CS Lewis : God in the Dock)

“Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !
Heureux les affligés, car ils seront consolés !
Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde !
Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu !
Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi.”
Matthieu 5.3-11

Le bonheur n’est donc pas le but mais la conséquence de nos choix de rester au creux des bras de Dieu ! Je le crois, et je l’expérimente : Dieu veut que nous soyons heureux et Il nous a laissé des promesses pour cela :

“Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne s’alarme point.” (Jean 14.27)

Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde.” (Jean 16.33)

Et si notre chemin sur cette terre est parsemé de larmes et de douleur, souvenons-nous que :

Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.” (Apocalypse 21.4)

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