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Burkina Faso : Sept ONG font front commun pour le financement de l’éducation

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Sept Organisation non gouvernementales ont fait un front unique contre le faible financement du système éducatif au Burkina Faso. A travers une conférence de presse tenue le mardi 20 septembre 2022 à Kaya, dans le Centre-nord, elles ont tiré la sonnette d’alarme car le Burkina Faso est devenu le pays d’Afrique de l’Ouest le plus impacté par la fermeture d’écoles du fait de l’insécurité.

Le Burkina Faso traverse en ce moment une crise sécuritaire et humanitaire grandeur nature. Ce sont les personnes faibles et vulnérables qui paient le plus lourd tribut. Cette situation contribue de plus en plus à la déscolarisation des enfants. Ce mardi 20 septembre 2022 à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-nord, ville qui regorge le plus de déplacés internes avec son corollaire d’enfants déscolarisés, des Organisations non gouvernementales (ONG) dont Plan international, Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), Save the children, OXFAM, Humanité et inclusion, Children Believe et World Vision ont lancé un appel à la mobilisation de tous les acteurs humanitaires et des autorités nationales.

Anika Krstic de Plan international a soutenu qu’il est urgent de mieux protéger les écoles

Le symbole est fort. Le ton est solennel. D’une même voix, elles ont tiré la sonnette d’alarme sur le faible financement de l’éducation au Burkina Faso. Cette initiative vise à susciter une dynamique de prise de conscience de l’ensemble de la communauté humanitaire. « Nous devons accélérer et renforcer la mobilisation de tous les acteurs au plus vite. Autrement dit, la situation actuelle appelle l’ensemble de la communauté humanitaire à l’action sans délai. Cela implique une re-priorisation urgente du secteur éducatif par les bailleurs de fonds humanitaires », a exhorté la représentante résidente de Plan international au Burkina, Anika Krstic.

Près de 4 258 écoles fermées en mai 2022

Selon ce consortium d’ONG, en mai 2022, le Burkina Faso comptait 4258 écoles fermées, soit une augmentation de plus de 25% comparé à début janvier 2022. Ce qui fait de lui, le pays le plus impacté en Afrique de l’Ouest par ces fermetures d’écoles du fait de l’insécurité. Il comptabilise à lui seul le tiers des écoles fermées de toute la région, deux tiers d’écoles du Sahel central comprenant le Mali, le Niger.
Malgré cette situation d’urgence, déplore-t-elle, le secteur de l’éducation se trouve être le moins financé de la réponse humanitaire au « pays des hommes intègres » avec à peine 13% de couverture à la fin 2021.

Trois enfants sur quatre n’ont accès à aucune forme d’éducation au Burkina Faso a déclaré Hassane Hamadou du (NRC)

De façon chiffrée, le montant alloué par les bailleurs de fonds humanitaires entre janvier et août 2022 représente à peine 177 francs CFA par mois et par enfant déplacé en âge d’être scolarisé. Le suivi financier par secteur effectué par la coordination humanitaire précise que seulement 2,8% des financements humanitaires dans le secteur de l’éducation ont été atteints à la mi-septembre 2022, soit 1,5 millions de FCFA déboursés alors que 54 millions de francs CFA sont nécessaires pour couvrir l’ensemble des besoins éducatifs liés à la crise humanitaire.

Des recommandations à mettre en œuvre

Le consortium d’ONG appelle à œuvrer pour une collaboration renforcée et une coordination efficace sur le terrain sous le leadership du ministère en charge de l’éducation. Cela afin de procéder au diagnostic des écoles et centres de formation tout en renforçant l’accessibilité des écoles. Cela permettra de mettre en œuvre des stratégies de scolarisation accélérées et alimentaires. Les encadreurs pédagogiques ne sont pas en marge. Leurs compétences devraient être renforcées, de l’avis des ONG initiatrices de cette conférence de presse.

Pauline Jacquart de Humanité inclusion, des stratégies de scolarisations accélérées doivent être mises en place

Il y a en outre, l’appui des dynamiques locales de soutien à l’éducation impliquant les leaders communautaires, les autorités locales et nationales. Les organisations qui disposent de mécanismes internes pour déclencher des actions urgentes au regard de la situation sont appelées à le faire. Plan international a d’ores et déjà déclenché une alerte rouge dans huit pays dont le Burkina Faso. C’est un dispositif, a expliqué Mme Krstic, qui offre la possibilité de réorienter les priorités et de rendre certains financements plus flexibles afin de soulager les populations.

Hubert Ouédraogo directeur plaidoyer de Save the children appelle à la mobilisation de tous les acteurs

Au regard des besoins croissants, les ONG recommandent que le secteur éducatif soit urgemment priorisé dans les allocations financières des bailleurs de fonds humanitaires et la création d’offres d’éducation alternatives non formelles comme l’apprentissage à distance. En plus, selon les ONG, il est urgent de mieux protéger les écoles et le personnel enseignant en mettant pleinement en œuvre la déclaration sur la sécurité des écoles. Il est aussi essentiel aux yeux de Plan international et les autres, d’inclure systématiquement la santé mentale et le soutien psycho-social dans la réponse éducative et de protection de l’enfance.

Tronçon Pa-Boromo : Une nouvelle montée des eaux emporte quatre véhicules

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Quatre véhicules ont été emportés par les eaux sur le tronçon Pa-Boromo (RN1, entre Ouagadougou et Boromo), ces dernières 24 heures.

Ils ont été repêchés, nous apprend l’Agence d’information du gouvernement (AIB) au niveau du pont de Héredougou. Leurs occupants sont sains et saufs grâce au secours des populations riveraines. Cet incident est consécutif à une nouvelle montée des eaux sur ledit tronçon.

L’AIB précise que l’eau gagne de plus en plus du terrain sur la chaussée du pont de Héredougou depuis la nuit du mardi 20 au mercredi 21 septembre 2022.

Selon les relevés météorologiques, Héredougou a enregistré environ 43 mm d’eau de pluie ces dernières 24 heures. Sur une bonne distance, la chaussée serait même invisible, à en croire l’AIB.

Pour rappel, le même tronçon avait été fermé aux usagers le 21 août 2022 suite aux fortes pluies qui avaient “littéralement” submergé chaussée. Il a été rouvert le 26 août 2022.

JOURNAL DU MERCREDI 21 SEPTEMBRE 2022

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Journées internationales de la paix et de la tolérance, Edition 2022 : Message du ministre de la Justice

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Ceci est un message du ministre de la Justice et des droits humains, chargé des relations avec les institutions, garde des sceaux, relatif à la commémoration conjointe des journées internationales de la paix et de la tolérance, Edition 2022.

Aujourd’hui, 21 septembre, le monde entier célèbre la paix en signe de victoire de l’humanité sur la violence. En rappel, la journée internationale de la paix a été instaurée par l’Organisation des Nations Unies (ONU), à travers la résolution 55/282 du 07 septembre 2001.

Chaque année, à l’occasion de la commémoration de cette Journée, les Nations Unies invitent les pays en conflit à œuvrer à l’établissement d’un cessez-le-feu et de la non-violence, pendant au moins vingt-quatre (24) heures, afin de réfléchir sur les effets et impacts des conflits et de la violence sur la vie humaine et sur le progrès de l’humanité, d’une manière générale. Il s’agit, aussi, à travers cette journée, d’interpeler l’ensemble des Etats membres de l’ONU sur leur responsabilité commune dans la mise en place de mécanismes plus efficaces, destinés à prévenir les conflits dans le monde et dans l’édification d’un environnement mondial plus juste, équitable, paisible et porteur d’espoir pour les générations présentes et celles à venir.

« Mettre fin au racisme. Bâtir la paix », c’est sous ce thème que la Communauté internationale commémore, cette année 2022, la journée internationale de la paix. A travers ce thème, les Etats sont invités à se joindre à l’effort global des Nations Unies pour bâtir un monde dans lequel tous les hommes, sans distinction aucune, sont traités avec dignité et égalité, sans considération de race, de couleur, de sexe, de statut social, de religion ou de leurs opinions pour plus d’humanisme et de fraternité entre les peuples.

Ce thème nous rappelle, en effet, l’universalité de la dignité humaine, comme étant une valeur inhérente à la personne humaine, qui doit être promue et défendue au-delà de tous les clichés, et barrières de divers ordres qui se dressent encore entre membres de la même famille humaine. Il nous interpelle aussi sur l’ampleur des défis à relever pour construire ensemble, un monde plus solidaire, dans lequel l’acceptation mutuelle et le respect de la diversité culturelle l’emportent sur les travers que sont le racisme, la xénophobie, l’exclusion et les discriminations de tous ordres ; un monde où l’empathie, le respect mutuel et la compassion prévalent, chaque jour, sur les préjugés, les suspicions, les discriminations, l’intolérance et la haine qui ont causé tant de dommages à l’histoire commune de l’humanité.

Le Burkina Faso, notre pays, traverse depuis 2015, une crise sécuritaire qui a affecté la cohésion et la paix sociale. Le besoin de paix et de tranquillité n’a jamais été aussi pressant dans un pays, jadis réputé pour son hospitalité, la cohésion forte entre ses différentes communautés et sa stabilité à bien des égards. La présente commémoration est l’occasion, pour le Gouvernement, de réaffirmer son engagement et sa détermination à œuvrer pour le retour de la paix et ce, en droite ligne des initiatives régionales et internationales qui inscrivent la prévention et la gestion des conflits ainsi que la promotion de la paix au cœur des processus de construction démocratique et de développement des Etats.

Comme les années antérieures, l’édition 2022 de la Journée internationale de la paix sera célébrée, conjointement avec la Journée internationale de la tolérance instituée, elle aussi, par l’Assemblée générale des Nations Unies, à travers la résolution 51/95, du 12 décembre 1996. La commémoration de ces journées intervient dans un contexte national, caractérisé par le harcèlement des groupes terroristes occasionnant malheureusement des pertes en vies humaines, des déplacements massifs de populations, la fermeture d’écoles, de centres de santé et de marchés dans plusieurs localités. Face à ce constat, la responsabilité de chaque Burkinabè, pris individuellement, et tous, est fortement interpellée. En effet, il urge de nous lever et de nous mobiliser, comme un seul homme, pour sauver le Faso, notre chère patrie. C’est dans l’unité d’esprit, des cœurs et d’actions des filles et des fils de la nation que nous vaincrons. C’est pourquoi, le Gouvernement invite, cette année, à l’occasion de la commémoration des journées internationales de la paix et de la tolérance, l’ensemble des Burkinabè à mener la réflexion sur le thème suivant : « Réconciliation nationale et cohésion sociale au Burkina Faso : enjeux, défis et perspectives ».

Le choix de ce thème n’est pas fortuit. Il nous interpelle sur l’intérêt, pour chacun et chacune, de s’approprier les valeurs de tolérance et de paix, dans la dynamique du processus de réconciliation nationale en cours, malgré le contexte sécuritaire, préoccupant.

Tout processus de réconciliation réussie nécessite le concours et la contribution de tous les acteurs, à quelque niveau que ce soit. Ainsi, voudrais-je saisir cette opportunité pour lancer un appel solennel au sens du devoir de tous les fils et filles de notre pays, à une union sacrée autour des valeurs de patriotisme, d’intégrité, d’acceptation mutuelle, de cohésion sociale et du vivre-ensemble harmonieux, qui ont toujours caractérisé notre société. Notre pays ne parviendra à une réconciliation véritable entre ses fils et filles, que si nous arrivons à élever la nation au-dessus de nos intérêts particularistes et partisans, à taire nos divergences et à conjuguer nos efforts afin de renforcer notre résilience face à cette épreuve, bien difficile. C’est alors que nous en sortirons triomphants. Et, comme le dit l’adage : « Ne vous battez pas, lorsque la pluie vous bât ».

Cette année, la cérémonie commémorative officielle de ces journées se déroulera dans la ville de Gaoua, chef-lieu de la Région du Sud-ouest. A l’occasion de la Journée, une série d’activités seront organisées en direction de différents groupes socioprofessionnels. Il s’agit : de conférences en milieu scolaire, de rencontres d’échanges avec les communautés locales, d’un concours de slam et de poésie avec la jeunesse, d’une séance de sensibilisation au profit des femmes, suivie d’une course cycliste féminine, de l’animation d’émissions radiophonique sur le thème national et de la tenue d’une journée de parenté à plaisanterie. Un panel portant sur le thème national des journées internationales de la paix et de la tolérance viendra clore les commémorations.

Au regard de l’importance que revêt cette commémoration, j’invite l’ensemble de la population burkinabè et celle de la Région du Sud-Ouest, en particulier, à une mobilisation massive lors des différentes activités. C’est, aussi, le lieu pour moi, de rappeler que nous devons, toutes et tous, à quelque niveau que ce soit, nous impliquer davantage dans les actions de promotion de la tolérance et de préservation de la paix et le renforcement de la concorde nationale.

La reconquête de l’intégralité de notre territoire est le défi pressant que le Gouvernement s’attèle à relever, avec le concours de toutes les forces de défense et de sécurité. Aussi, face à cette cause nationale, l’appel de la patrie nous exige une véritable synergie d’actions de toutes les couches de la société pour y faire face, dans un élan et un dévouement patriotique sans retenue. C’est en cela que je traduis ma gratitude à l’ensemble des acteurs étatiques et non étatiques qui œuvrent inlassablement au renforcement de la cohésion sociale et à la consolidation de la paix dans notre pays, à travers leurs initiatives diverses et multiformes.

A cet instant précis, je voudrais, au nom du Gouvernement, rendre un vibrant hommage à l’ensemble des forces de défense et de sécurité, aux volontaires pour la défense de patrie qui se battent au front nuit et jour au péril de leur vie pour nous protéger et sauver le Faso. Je voudrais également m’incliner respectueusement devant la mémoire de toutes les victimes sont tombées sous les balles assassines des forces du mal. Je souhaite par la même occasion un prompt rétablissement aux blessés. J’exprime toute ma compassion aux personnes déplacées internes pour les souffrances qu’elles endurent, en formulant le vœu que leurs peines connaissent une fin rapide, en conséquence des actions du Gouvernement et de ses partenaires nationaux et internationaux engagées à cette fin.

Je reste convaincu qu’ensemble et avec plus d’engagement, nous parviendrons à relever les graves défis présents, auxquels notre patrie est confrontée.
Vive la réconciliation nationale et la cohésion sociale !
Vive la paix au Faso !

Maître Barthélemy KERE
Grand officier de l’Ordre de l’Etalon

 

Sécurisation du territoire nationale : Le bulletin mensuel d’information relève une baisse des incidents sécuritaires

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La direction de la communication et des relations publiques des armées a mis au goût du jour le bulletin mensuel d’information sur les opérations de sécurisation du territoire national du 15 août au 15 septembre 2022. Il est fait mention des offensives menées par les forces de défense et de sécurité qui ont permis de repousser la progression des terroristes, grâce à la combinaison des moyens terrestres, aériens et de renseignements.

Par ailleurs, il a été établi un point sur la situation sécuritaire dans les Banwa. Le Commandement des opérations du théâtre national rassure que des dispositions sont prises pour ramener la quiétude dans cette localité qui, visiblement, est en proie à des incursions récurrentes des groupes armés.

L’intégralité du bulletin mensuel ci-après.


Burkina/Camp Guillaume Ouédraogo : Un individu a essuyé des tirs et a succombé à ses blessures

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Selon un communiqué du Parquet militaire, dans la nuit du 17 au 18 septembre 2022, un individu suspect de sexe masculin aurait tenté de franchir la barrière de sécurité du Camp Guillaume Ouédraogo et ce ; malgré les multiples sommations de la sentinelle, obligeant cette dernière à faire usage de son arme. L’individu ayant pris la fuite en direction du lycée Marien N’Gouabi a malheureusement trouvé la mort. Ci-joint le communiqué.

Affaire Dabo Boukary : Justice après 32 ans des faits

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32 ans après les faits, le dossier Dabo Boukary est ouvert ce lundi 19 septembre 2022 au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga II.

L’accusé Victor Magloire Yougbaré ne s’est pas présenté à la barre. Considéré comme un fugitif, le tribunal a décidé de le “juger par défaut”.

Les trois accusés dans le dossier Dabo Boukary sont le Général Gilbert Diendéré, (capitaine au moment des faits), le Lieutenant-colonel Mamadou Bamba (étudiant au moment des faits) et Victor Magloire Yougbaré (sergent au moment des faits).

Ils sont poursuivis pour les chefs d’accusation suivants : « complicité d’arrestation illégale et séquestration aggravée », complicité d’arrestation illégale et séquestration aggravée, complicité de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner, et recel de cadavre », « complicité d’arrestation illégale et séquestration aggravée ».

Transformation du riz locale au Burkina Faso : La rizerie « Faso Dembé » ouvre ses portes à Bama

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La rizerie « Faso Dembé » ouvre ses portes à Bama

La société coopérative « Faso Dembé » a procédé, le vendredi 16 septembre 2022, au lancement officiel des activités de sa rizerie à Bama (province du Houet). Cette rizerie a une capacité de production de 2,5 tonnes de riz par heure.

La commune rurale de Bama (province du Houet) a une nouvelle unité de transformation de riz. La rizerie « Faso Dembé » y a ouvert ses portes le vendredi 16 septembre 2022. Cette coopérative composée de 5 femmes et deux hommes entend produire et mettre sur le marché une marque de riz blanc et des sous-produits du riz pour la satisfaction des besoins du marché ainsi que des prestations de services post-récoltes pour les céréales et les légumineuses. Financé par le fonds d’équipement des Nations unies (FENU ou UNCDF) sous forme de prêt, à travers une garantie auprès de coris Bank International, cette rizerie construite sur une superficie de 1 500 m² a déjà produit ses premiers sacs de riz.

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Lorsque les machines rouleront à plein régime, le mois prochain, Faso Dembé, selon ses initiateurs, pourra produire 1 000 tonnes de riz blanc par mois grâce à une main d’œuvre de 12 travailleurs permanents et une vingtaine de saisonniers. « Faso dembé s’engage à faire de cette rizerie complète, un véritable outil de création de richesse pour tous les producteurs et distributeurs de riz et participer un tant soit peu au développement économique du Burkina Faso », a déclaré Seydou Konaté, directeur de la rizerie. A en croire, le directeur de cette unité de transformation, ils pourront produire 4 variétés de riz. Ce sont, le riz long grain, la brizure, la 25% brizure et la fine brizure. « Nous ambitionnons mettre sur le marché notre marque de riz dénommé  Golden rice  ou  Sanoun Malo », a annoncé M. Konaté.

Valoriser la production et la consommation du riz local

La mise en œuvre de ce projet a été rendu possible grâce au fonds d’équipement des Nations unies (UNCDF) à travers le programme d’appui à la résilience économique et climatique des populations au Burkina Faso à travers les innovations financières et digitales (PARI), foie de Janine Ouattara, responsable pays inclusion financière et numérique de l’UNCDF. A en croire la responsable pays de ce fonds, grâce à ces appuis, le projet a bénéficié d’un financement globale sous forme de prêt de 172 millions de FCFA dont 50 millions d’un prêt direct de UNCDF et d’un prêt bancaire de 122 millions assorti d’une garantie à hauteur de 70% à travers le mécanisme de garantie. « Ce projet va certainement contribuer à valoriser la production et la consommation du riz local, accroitre les revenus et la résilience des producteurs du riz paddy et créer des emplois directs permanents temporaires et participer à l’autonomisation économique des femmes et des jeunes de la localité », a laissé entendre Janine Ouattara.

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Selon Abdoulaye Traoré, représentant du gouverneur de la région des Hauts-Bassins, par ailleurs président de la délégation spéciale communale de Bama, cette unité avec sa capacité de transformation de plus de 1 600 tonnes de riz paddy par mois en 1 000 tonnes de riz blancs est un véritable bassin économique qui contribuera à réduire le chômage dans la commune de Bama. Il a de ce fait félicité et encourager les promoteurs et remercier le fonds d’équipement des Nations unies et Coris Bank International pour avoir financé le projet. Pour mémoire, PARI est une initiative du gouvernement du Burkina Faso avec le soutien technique et financier de l’UNCDF et de la coopération Luxembourgeoise.

Burkina Faso : Le ministre du commerce lance “l’opération de contrôle rentrée scolaire”

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Le ministre du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises a procédé ce vendredi 16 septembre 2022 au lancement de l’« opération de contrôle rentrée scolaire ». L’objectif est d’éviter la surenchère et de permettre aux parents d’élèves et étudiants de vivre la rentrée en toute quiétude.

Le Burkina Faso vit une crise économique avec pour corollaire une dégradation continue des conditions de vie des populations. En ce début de rentrée scolaire, ce sont les parents d’élèves qui en paient le plus lourd tribut, eu égard au non-respect de la réglementation sur les prix et produits.

Pour couper court à la situation et dissuader tous ceux qui seraient tentés par cette illégale aventure, le ministre du commerce Abdoulaye Tall a procédé au lancement de l’« opération de contrôle rentrée scolaire » en effectuant une visite inopinée dans les librairies de la place avec une équipe de contrôleurs.

L’équipe de contrôle vérifiant les documents à la librairie Arc-en-ciel

Trois librairies sont passées au scanner des inspecteurs. La première était la Librairie papeterie du Burkina (LPB) sise à Koulouba. Sur place, les activités se déroulaient comme à l’accoutumée. Chacun était à son poste et s’activait pour satisfaire la clientèle. Cependant l’entrée subite de l’équipe du ministère accompagnée des forces de l’ordre et de journalistes armés de leurs caméras, a transi les travailleurs. « J’ai eu peur » s’exclame le gérant de la librairie, Joseph Baaklini. Une fois à l’intérieur, les contrôleurs expliquent l’objet de la visite avant de vérifier scrupuleusement le respect de la réglementation conformément à la loi 016-2017/AN portant organisation de la concurrence au Burkina Faso. Plus spécifiquement, il s’agit de vérifier « le respect des prix, de la facturation, des marges bénéficiaires autorisées, de la publicité des prix (affichage, marquage, étiquetage), des conditions d’importation, des dispositions relatives au commerce de distribution ». Le procédé était le même pour les autres librairies visitées.

Le ministre a invité les commerçants au respect des marges fixées par la réglementation en vigueur et à se départir de toute pratique commerciale illicite

Pour savoir s’il y a surfacturation ou non, Sylvain Kiendrebéogo, inspecteur des prix précise qu’il existe une marge maximale de 20% applicable au grossiste, au demi-grossiste et au détaillant qui ne doit être excédée. « C’est cette marge qui constitue son bénéfice. Pour vérifier cela, il faut que le commerçant présente ses factures d’achat des produits concernés », précise-t-il.

Si certains arrivent à cerner le bien-fondé de cette initiative du ministère, ce n’est visiblement pas le cas pour tous les commerçants. La dernière librairie visitée était une “librairie par terre”. Elle n’était pas en règle vis-à-vis des recommandations de la loi. A la question de savoir ce qu’il pense de cette démarche du ministère, le responsable est tout simplement resté muet.

« Les prix à l’approvisionnement coûtent extrêmement chers. Nous souhaitons que les autorités nous accompagnent parce que la situation est compliquée », Joseph Baaklini

Au terme de la visite, les commerçants ont formulé le vœu que les tarifs douaniers soient revus à la baisse afin d’améliorer leurs conditions de travail surtout en cette période où les prix à l’importation sont exorbitants.

En rappel, ce contrôle a débuté depuis plusieurs semaines. Il s’étend sur toute l’étendue du territoire et se poursuivra jusqu’à la rentrée scolaire.

Soldats ivoiriens détenus au Mali : « Ce ne sont pas des mercenaires », déclare Antonio Guterres, SG de l’ONU

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Dans une interview accordée à France 24 et Radio France internationale, dimanche 18 septembre 2022, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres a déclaré que les militaires ivoiriens arrêtés à Bamako ne sont pas des mercenaires.

« Non, ce ne sont pas des mercenaires et c’est évident. J’ai fait appel aux autorités maliennes pour que ce problème puisse se résoudre. On est en contact permanent avec eux. Je n’ai pas parlé directement avec Goita, mais je vais recevoir la délégation du Mali et c’est une chose qui est pour moi très importante. Il faut résoudre ce problème », a déclaré le patron de l’ONU.

Qualifiés de mercenaires par les autorités maliennes, 49 soldats ivoiriens arrêtés, le dimanche 10 juillet 2022 dernier à l’aéroport de Bamako, seraient pourtant venus sécuriser des sites de la Minusma, selon Abidjan.

Inculpés mi-août pour « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat », les soldats ont été écroués.

Après près de deux mois de détention, trois soldats de sexe féminin ont été libérés le 3 septembre, grâce à une médiation togolaise. Ce « geste humanitaire » avait été perçu par Abidjan comme « un bon signe ».

En contrepartie de la libération des 46 autres militaires, Assimi Goita exige l’extradition de responsables politiques maliens. Il s’agit de Karim Keïta, le fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta et de Tiéman Hubert Coulibaly, ancien ministre de la Défense et des Affaires étrangères.

Pas question, rétorque la Côte d’Ivoire qui crie au « chantage » et dénonce une prise d’otage de ses militaires.

Mercredi 14 septembre, après une réunion du conseil national de sécurité, les autorités ivoiriennes ont demandé la tenue d‘une réunion extraordinaire de la CEDEAO.

Depuis les couloirs du palais de Koulouba, l’on met en garde contre « toute instrumentalisation par les autorités ivoiriennes ». Pour le Mali, le dossier des 46 militaires ivoiriens « est purement judiciaire et bilatéral ».